Les Vipers font peau neuve
5 juin 2013Hockey – 3e ligue – Le club, qui patine dans la Cité thermale depuis trois saisons, change de nom. Le HC Lausanne Vipers devient le HC Yverdon Vipers.

L’effectif des Vipers est composé de jeunes joueurs venus de tout le canton. Ils jouent à Yverdon depuis leurs débuts.
«On avait presque tous entre 18 et 20 ans, on se retrouvait sans club et les effectifs des équipes de la région étaient complets. En plus, ce sont souvent des bandes d’amis.» Alors, il y a de cela trois saisons, ils ont décidé de créer le HC Lausanne Vipers, comme l’explique Adrien Rossi, son président et défenseur de tout juste 22 ans aujourd’hui. Ces jeunes hockeyeurs Lausannois n’avaient pas envie de ranger leurs patins. Ils sont donc partis de la 4e ligue, promus sur le tapis vert dès la fin de la première saison. Et voilà deux exercices qu’ils militent en 3e ligue, basés à… Yverdon! «Initialement, on voulait s’implanter à Lausanne, se souvient le président. Mais il y a quantité d’équipes juniors et corporatives, il y a peu d’heures de glace.» «On a alors scruté partout. Même jusqu’en Valais, poursuit Cédric Crausaz, gardien et membre du comité. On avait la possibilité de s’entraîner à la Pontaise, mais il n’y a pas de toit et, une fois sur deux, c’est annulé. On a donc privilégié les infrastructures d’Yverdon, où on est sûrs de pouvoir s’entraîner.»
Cela fait donc trois saisons que les Vipers griffent la glace de la Cité thermale pour un entraînement hebdomadaire, tous les lundis soir de 21h45 à 23h! Un horaire tardif -les 18 joueurs de l’effectif habitent dans tout le canton- qui ne refroidit pas ces passionnés, qui préféreraient toutefois pouvoir s’entraîner en milieu de semaine, peu importe l’heure. «On attend déjà tous impatiemment que ça recommence», s’exclame Cédric Crausaz. Entre-temps, ils ont déjà repris la préparation, se voyant une fois par semaine pour aller courir, jouer au foot ou à l’unihockey.
Entente avec le HCY
Les Lausannois ont donc trouvé leur bonheur dans le Nord vaudois. Concentrés sur la création de leur club, ils n’ont pas vraiment réfléchi à leur nom lors des deux premières saisons. «On n’était alors pas sûrs de pouvoir continuer à bénéficier de la glace à Yverdon», souligne le dernier rempart. Bien implantés, ayant pu démontrer leur sérieux, et soucieux d’associer leur image à la ville qui les a accueillis, ils ont à présent décidé de franchir le pas: le club s’appellera désormais HC Yverdon Vipers. «On a évidemment demandé au HC Yverdon si cela posait un problème, relève le président. Il est important de bien s’entendre et, pourquoi pas, de collaborer dans le futur, à présent que Vallorbe a des équipes en 2e et 4e ligues.» Les vipères yverdonnoises se retrouvent ainsi seules dans la région en 3e ligue. C’est aussi pour faciliter les démarches avec les autorités que les vipères ont pris ce virage. En plus de prendre le nom d’Yverdon, le reptile fait peau neuve: le logo a été redessiné, le site internet revu et de nouveaux maillots sont en préparation. «Et puis, s’appeler Lausanne Vipers et jouer à Yverdon, cela faisait bizarre», reconnaît Cédric Crausaz.
Pas question, donc, de marcher sur les platebandes du HC Yverdon-les-Bains. Les Vipers n’ont qu’une seule équipe et souhaitent simplement pratiquer leur sport favori dans «les excellentes infrastructures» qu’ils trouvent au sud du lac de Neuchâtel.
Accrocher les playoffs
Le club tourne avec un budget approchant les 19 000 francs, dont un peu plus de la moitié contribue à financer les heures de glace, et une autre large partie est dévolue aux frais d’arbitrage. Stables en coulisses, les vipères ont gagné en mordant sur le rink: «On est passés de 6 points obtenus en 2011-2012 à 16 points cette saison en 3e ligue, relate Cédric Crausaz. On a fini dixièmes et on a pu batailler pour espérer accrocher une place en playoffs, qu’on visera clairement lors de l’exercice qui vient.»
Parties de rien, les jeunes vipères ont pris le temps de construire leur nid. Elles viennent à présent de terminer leur première mue.
La vipère pour se différencier
«On a fait tous les animaux», se souvient, amusé, le président Adrien Rossi. Pour répondre à la tradition répandue de se donner un nom d’animal, les membres du club ont longtemps débattu et finalement choisi les Vipers, «car on ne trouve pas d’autre club en Suisse avec ce nom», souligne Cédric Crausaz. Agressif et idéal à mettre en image avec le «V» de Vipers, le reptile a séduit.