Le but du 1-1 inscrit par l’Yverdonnoise a permis à YS Féminin de sauver un point précieux contre Rapperswil, après une première mi-temps complètement manquée, dans le match charnière entre les deux candidates à l’élite.
Il y avait beaucoup à gagner et, à la fois, tant à perdre, samedi, dans cette confrontation entre YS Féminin et Rapperswil-Jona. En sauvant le match nul 1-1, grâce à une magnifique réussite signée Chloé «Warpelinha» Warpelin, d’une reprise parfaite, les footballeuses de la Cité thermale ont conservé toutes leurs chances de retrouver l’élite la saison prochaine.
Tout n’a pas été simple. Soutenues par un public nombreux, Ilona Guede et ses coéquipières sont passées totalement à côté de leur première mi-temps, oubliant de mettre l’énergie et le caractère nécessaires pour une affiche d’une telle importance: en cas de défaite, les Nord-Vaudoises auraient dû espérer un faux pas des Saint-Galloises pour obtenir la possibilité de se hisser dans le top 2 à la fin du tour de promotion-relégation. A l’inverse, une victoire aurait permis de mettre un pied en Women’s Super League.
Finalement, avec un point, c’est le statu quo. Yverdon compte un point d’avance sur Rapperswil, il reste deux rencontres à disputer.
Trois changements à la pause
Depuis le banc de touche, Arnaud Vialatte s’est bien rendu compte que les choses ne tournaient pas rond dans les rangs de son équipe. A la pause, il a effectué trois changements. Une décision nécessaire pour secouer le cocotier et ne pas sérieusement hypothéquer les chances d’ascension. «On n’était pas dans notre assiette, reconnaissait l’entraîneur, à chaud. C’est probablement à mettre sur une certaine peur. On a vu que quand nos leaders de jeu ne se trouvent pas dans leur élément, ça impacte aussi le groupe. On veut poser le jeu, mais il faut vraiment qu’on aille s’installer dans le camp adverse, qu’on soit dominateurs dans les duels. On s’est fait bousculer en début de match et, au final, on est contents de faire un point.»
Héroïne du jour grâce à son but, Chloé Warpelin admettait que l’équipe a souffert dans la tête en début de rencontre. «Il y a un peu de tension, il y a du monde et on veut bien faire, mais on doit jouer libérées, sans pression et avec le plaisir avant tout. C’est ce qu’on a mieux fait en deuxième mi-temps», estimait-elle.
Son but est venu d’une fantastique percée de Zia Girardin sur le couloir droit. La défenseuse a enrhumé tout le monde, avant d’adresser un centre parfait dans les seize mètres. Chloé Warpelin, elle, a parfaitement senti le coup. «Tanja Bodenmann a pris le premier poteau, cela a libéré un peu d’espace. Je m’étais dit que j’allais attendre un peu, la balle est bien venue, je la reprends en demi-volée, et j’ai la chance qu’elle finisse dans le but», souriait celle qui a évolué en piston sur le couloir gauche, samedi.
«Deux montagnes à gravir»
Cette égalisation vaut de l’or. «On est ainsi devant Rapperswil, on a l’ascendant psychologique. Il nous reste deux montagnes à gravir, tandis que les Saint-Galloises doivent notamment aller à Schlieren, où on sait que ce n’est pas facile. Tout reste possible, mais, en ce qui nous concerne, on a tout en main.» Chloé Warpelin et les siennes ont été capables de réagir. Elles ne devront pas oublier cela lors des deux prochaines échéances, celles qui définiront leur avenir.
