L’étude du rachat de l’auberge de La Croix Fédérale confirmée
23 octobre 2024 | Textes: Roger JuilleratEdition N°3815
Il a été décidé de poursuivre les démarches effectuées par la Municipalité pour acquérir l’auberge du village, propriété de l’armée. En faire en plus un lieu d’échanges et de partage pour les habitants est l’objectif.
La Municipalité de Vugelles-La Mothe et sa commission «Auberge» vont pouvoir continuer d’aller de l’avant dans leur projet de rachat de La Croix Fédérale, auberge emblématique du village, qui appartient à l’armée depuis 1983. Le Conseil général a confirmé lundi soir, par douze «oui», un «non» et une abstention, la décision qu’il avait déjà prise le 24 juin dernier, en votant une demande de dépense extraordinaire de 20 000 francs, adoptée à une large majorité par les membres présents. Mais contre laquelle le conseiller Philippe Mottaz avait déposé un recours pour un vice de procédure.
Le président Baptiste Wagnières a lu la lettre que ce dernier a envoyée d’une part au bureau du Conseil général, d’autre part à la Direction des affaires communales et droits politiques de l’État de Vaud, afin de contester cette décision. Du coup, et afin d’être parfaitement dans les règles, la Municipalité a décidé de déposer un préavis en bonne et due forme pour renouveler sa demande d’un crédit d’étude de 20 000 francs, le seul objet qui était à l’ordre du jour de cette séance extraordinaire.
Perte de temps
Président de la commission «Auberge» qui s’est penchée sur ce rachat, Marcel Beuret a regretté cette procédure: «Cela nous a fait perdre du temps et de l’argent, a-t-il souligné, car l’octroi du crédit extraordinaire de 20 000 francs, par 17 «oui» contre un «non», nous avait permis d’avancer dans ce projet, avant qu’il ne soit bloqué. Or, c’était justement pour aller de l’avant et travailler ensemble que nous avions demandé ce crédit.» Rapporteur de la commission de gestion, Philippe Tschannen a soutenu le préavis et la syndique Marie Christine Robba a encore fourni quelques informations sur le crédit demandé.
Le conseiller Philippe Mottaz est intervenu, s’étonnant qu’il n’y avait pas de cahier des charges dans l’optique de la reprise de La Croix Fédérale. Il a contesté le projet de transfert des salles de la Municipalité et du Conseil du bâtiment du collège vers celui de l’auberge. Mais le président Baptiste Wagnières et le conseiller Rodolphe Brand lui ont fait remarquer que le crédit d’étude était justement destiné à analyser les différentes options et de proposer un plan d’action concret.
En tractation avec Armasuisse
C’est en avril dernier que la Municipalité avait déposé un premier préavis afin de présenter les démarches effectuées pour voir s’il était possible d’acheter La Croix Fédérale. A la suite du départ des derniers tenanciers, le propriétaire Armasuisse, centre de compétence du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) dans le domaine de l’immobilier – dont dépend également la place de tir bien connue –, a en effet décidé de vendre ce bâtiment. En plus du restaurant, la Municipalité souhaiterait en faire un lieu de vie, de rencontre, d’échanges et de partage afin d’éviter que le village ne devienne une cité dortoir. Le prix de vente demandé par l’armée est toutefois élevé et c’est l’une des raisons pour lesquelles l’exécutif souhaite poursuivre ses négociations. A la suite de l’adoption de son préavis, il pourra avancer dans ce projet.
Démission d’un municipal
Au début de la séance, le président a annoncé que Roland Mathieu, municipal du dicastère des domaines, de la PC, des bâtiments et du site internet, venait de faire part de sa démission dans une lettre parvenue au bureau du Conseil, et qu’il y aura donc lieu d’organiser une élection complémentaire.