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Leur passion les fait vivre
Mickael et Sonia Ducommun. Photo: Michel Duvoisin

Leur passion les fait vivre

10 décembre 2020

L’Auberge de Champvent fait son entrée dans le Gault & Millau grâce au travail inspiré de Mickael et Sonia Ducommun.

 

Mickael et Sonia Ducommun ne partent pas en vacances à Saint-Pétersbourg ou aux Maldives. «Ce n’est pas notre truc en effet. Notre plaisir, notre vraie passion, c’est d’aller manger au restaurant!», expliquent-ils. Ils se rendent ainsi régulièrement dans d’autres établissements, afin de se faire plaisir. «Les enfants s’y mettent aussi, c’est sympa», se réjouissent les deux patrons de l’Auberge de Champvent, qui ont eu une très belle surprise très récemment avec l’annonce de leur entrée au Gault & Millau, en pleine fermeture.

«Franchement, encore aujourd’hui, on ne sait pas quel jour ils sont venus, ni qui les a servis! On sait juste ce qu’ils ont mangé, vu qu’ils l’ont écrit dans le guide», sourient Sonia et Mickael, qui ont donc installé la si prestigieuse plaque alors qu’aucun client n’était là pour la voir.  «C’est sûr que c’est un peu frustrant, on aurait aimé fêter ça différemment, mais c’est déjà magnifique.» Le couple de restaurateurs n’avait encore jamais connu pareil honneur, mais ils avouent qu’ils l’avaient un petit peu senti venir, quand même! «Tout d’un coup, on a commencé à apparaître dans différents articles sur leur site, notamment le Top 10 des restaurants pour la chasse… On a eu quelques indices, mais cela a été une vraie surprise quand même le jour où on a reçu l’information! Surtout qu’en plus, à cause du Covid, la carte était plus petite que d’habitude. Je me disais vraiment que ce serait plutôt pour l’année prochaine», explique Mickael Ducommun, très fier de cette récompense honorifique.

Leur note de 12 leur convient parfaitement, d’ailleurs. «Franchement, la note importe peu. L’important, c’était de faire son entrée», se réjouit Sonia Ducommun, qui estime que cette prestigieuse inscription va leur permettre d’attirer une nouvelle clientèle. «On l’a vu déjà avec les premiers articles, les gens quand ils réservent nous disent qu’ils viennent de Lausanne, Montreux, Morges et même du Valais. C’est vraiment super, mais ça ne nous fera pas changer de philosophie: nous servons aussi bien les clients côté salle à manger que côté bistrot, avec une carte plus populaire.»  Tout le monde est le bienvenu à l’Auberge, l’ouvrier pour une assiette du jour à midi comme le passionné de gastronomie qui veut prendre son temps un soir. Et ce n’est pas près de changer.

 

La Jeunesse monte et démonte la terrasse

L’Auberge de Champvent joue évidemment un lien social très fort, que les deux patrons souhaitent conserver. «On voit souvent les sociétés locales, c’est important pour nous», expliquent-ils. Ainsi, si l’Auberge devient de plus en plus réputée pour la qualité de sa nourriture, venir y boire des bières dans la partie bistrot après l’entraînement de foot ou la répétition de chant est toujours possible, et même bienvenu.

Les gérants de l’Auberge s’entendent même tellement bien avec la Jeunesse que ce sont ses membres qui viennent monter et démonter la terrasse deux fois par année! «En fait, tout est parti d’eux. Ils ont exprimé le souhait d’avoir un lieu dehors, alors ils ont dessiné le projet et l’ont réalisé! Et au printemps ils viennent monter la structure, qu’ils démontent eux-mêmes à l’automne et stockent durant l’hiver. On doit juste leur amener des bières pendant la journée et on les invite deux fois par année au restaurant, que ce soit chez nous ou ailleurs. Vous voulez quoi de mieux? C’est aussi ça la force de ce village», apprécie Mickael Ducommun.

 

La chasse proposée jusqu’au 23 décembre, le menu de Noël sur place et à l’emporter aussi

«On a vite constaté que la chasse était une institution dans le Nord vaudois, bien plus que dans le canton de Neuchâtel d’où nous venons», sourit Mickael Ducommun, qui adore cuisiner les spécialités d’automne. «C’est vrai que j’aime bien, mais de toute façon, ici, je n’ai pas le choix, alors autant y mettre du cœur et de la passion!» Vu que la saison de la chasse a été amputée de précieuses semaines en octobre et en novembre, et puisque la demande est grande, les deux patrons de l’Auberge ont décidé d’étendre la saison jusqu’au 23 décembre, date de fermeture de leur établissement pour les Fêtes. Les réservations vont déjà bon train, et le couple proposera en parallèle les repas de Noël, aussi bien à l’emporter qu’au restaurant du 18 au 23 décembre. «Deux entrées, un plat, le fromage et un dessert d’Ackermann», précise Mickael Ducommun. Là aussi, l’Auberge de Champvent joue la carte du local.

 

Arrivés en septembre 2016 à Champvent

La quatrième année est bouclée et elle n’aura évidemment pas été la plus simple. «Même si ce Covid est une sale période, on reste positifs. Et ce qui est sûr, c’est qu’on a pris une très bonne décision en venant à Champvent, on s’y sent très bien», explique le couple.

 

Un deal gagnant-gagnant avec la Commune

Yverdon a offert le loyer de novembre à ses huit restaurateurs locataires. Et Champvent, qui n’en possède qu’un? La réponse est oui! «Nous avons reçu la bonne nouvelle cette semaine», précise Sonia Ducommun.

Le deal avec la Commune est le suivant: les autorités prennent à leur charge le loyer de novembre et les restaurateurs s’engagent à leur fournir douze bons de 50 francs, que la Commune offrira à des personnes œuvrant pour elle. «Nous sommes très reconnaissants. On va bien sûr offrir ces douze bons avec plaisir», enchaîne la patronne.