Leurs muscles sculptés les mènent en Grèce
11 juin 2014Body-building – Andrea Amatuzzi et Rui Calheiros n’ont pas le même gabarit, ni le même parcours. Mais ils représenteront tous les deux Yverdon lors des Mondiaux, ce week-end.
Andrea Amatuzzi et Rui Calheiros ont décroché leur ticket pour les Mondiaux de body-building, qui auront lieu en Grèce ce weekend, grâce à leur bonne performance respective aux Championnats suisses, il y a dix jours, à Epalinges. Mais au-delà du fait qu’ils sculptent leurs muscles avec la même passion, les deux Yverdonnois n’ont pas grand-chose en commun.
Andrea Amatuzzi (Fitness des Arcades) est le plus jeune des deux, mais aussi le plus expérimenté. Cela fait dix ans qu’il s’entraîne, trois qu’il enchaîne les compétitions et les sacrifices qui vont avec. Mais ses efforts paient : en trois participations aux Championnats suisses, il a remporté autant de titres, un en espoir, deux en super J24, et a terminé deux fois deuxième en catégorie grande taille.
«D’année en année, de régime en régime, on progresse», estime le jeune homme de 23 ans. Depuis douze mois et sa cinquième place aux derniers Mondiaux en super J24, il a pris «une dizaine de kilos», essentiellement au niveau du dos et des cuisses. «Et je me suis astreint à un régime plus dur que les autres fois», glisse-t-il. Depuis sa qualification pour la compétition grecque, il en a par ailleurs remis une couche niveau cardio, «histoire de bien plaquer la peau sur les muscles», explique-t-il. Il espère être en mesure de monter sur le podium ce week-end. Co-gérant du fitness de son père, Andrea Amatuzzi considère le body-building comme un mode de vie, le sien. «Certains ont du mal à comprendre, mais pour moi, c’est normal de suivre un régime très précis, d’aller au restaurant avec mes tupperwares», sourit-il.
La première place
A 27 ans, Rui Calheiros (Let’s Go Fitness), deuxième en body léger aux Championnats suisses d’Epalinges, ne s’adonne au body- building que depuis une année et demie. Et même : deux mois avant la compétition, il n’avait pas prévu de monter sur scène, mais il a su se laisser encourager et faire la différence dans le sprint final pour être prêt le jour J. «C’est comme ça dans tout ce que j’entreprends dans ma vie : je me dis que je vais gagner. Je ne pense qu’à la première place et je donne tout pour l’atteindre», assène-t-il.
S’il fait son affaire des entraînements épuisants qu’il s’impose après ses longues journées de poseur de fenêtres, il avoue que gérer son régime est plus délicat pour lui. Heureusement, il peut compter sur le soutien actif de son épouse. «C’est elle qui pèse mes aliments, note-t-il, reconnaissant. C’est grâce à elle que je suis là, vraiment.» En Grèce, le Portugais va, comme à son habitude, faire de son mieux, mais il sait que sa marge de progression est encore importante.
Deux gabarits, deux parcours, deux manières de fonctionner, mais un même objectif : montrer, sur la scène internationale, qu’on sait sculpter ses muscles à Yverdon. Président de la Fédération Wabba Suisse, Christian Zurbuchen croit aux chances des deux Nord-Vaudois. «Ils ont un gros potentiel, c’est sûr, affirme-t-il. Maintenant, on ne sait jamais de quel ordre sera la concurrence, c’est donc difficile de savoir ce qu’ils pourront faire.»