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L’homme qui ne recule jamais
©Carole Alkabes

L’homme qui ne recule jamais

22 juin 2017 | Edition N°2022

Football – Super League – Mirko Salvi sort d’une saison de rêve avec Lugano. Portier titulaire de la formation tessinoise, le natif d’Yverdon jouera en Europa League la saison prochaine, pour autant qu’il décide de rester. A l’heure de choisir sa future destination, le Nord-Vaudois a l’embarras du choix. Rencontre.

Mirko Salvi a profité de la pause estivale pour passer quelques jours avec ses proches dans le Nord vaudois, sa région natale, qu’il a quitté à 15 ans pour aller tenter sa chance au FC Bâle. ©Carole Alkabes

Mirko Salvi a profité de la pause estivale pour passer quelques jours avec ses proches dans le Nord vaudois, sa région natale, qu’il a quitté à 15 ans pour aller tenter sa chance au FC Bâle.

Son avenir n’est pas encore inscrit dans le marbre. Lui-même, bien qu’il ait plus d’une piste à suivre, ne sait pas quel maillot il portera sur ses épaules à la reprise. «Mais c’est peu dire que je suis impatient de connaître la suite.» Ce qui est certain, c’est que la prochaine destination de Mirko Salvi marquera une nouvelle progression dans sa jeune, mais déjà très riche, carrière. Car celui qui a grandi à Onnens, sans jamais brûler les étapes, va toujours de l’avant.

A 15 ans, il n’a pas eu peur de faire le choix de partir s’établir à Bâle, où il a fait ses débuts avec le club rhénan chez les M16. «J’ai toujours voulu faire quelque chose dans le football, explique-t-il. Alors, lorsqu’une opportunité comme celle-ci m’est tombée dessus à cet âge-là, je n’ai pas hésité, j’ai foncé !»

Six ans ont passé, le portier a fait ses gammes avec assiduité et brio, puis est arrivé son premier contrat pro. «C’était à Bienne. Une expérience incroyable, qui m’a énormément permis de grandir, se souvient celui qui y est resté une année (2014/2015), la saison avant que le club ne fasse faillite. En plus de mon premier pas dans la cour des grands, j’y ai rencontré ma copine, avec qui notre relation tient, malgré la distance.»

 

La surprise Lugano

 

La distance, c’est celle qui sépare Bienne du Tessin. De Lugano, plus précisément, où Mirko Salvi et ses coéquipiers ont affolé la Suisse entière le printemps dernier. Après six premiers mois délicats, en fin d’exercice 2015/2016, durant lesquels le FCL s’est péniblement maintenu en Super League, puis six autres, en début de cette saison, lors desquels les Tessinnois semblaient se diriger dans cette même zone rouge, les choses ont changé. «Le déclic vient indéniablement de l’arrivée de Paolo Tramezzani sur le banc (ndlr : l’entraîneur, désormais au FC Sion, est arrivé l’hiver dernier. Le club a, malgré les résultats, souhaité s’en séparer au terme de l’exercice). Il a su nous approcher individuellement et redonner confiance à tout le monde.»

A la lutte en bas de classement, Lugano est ainsi devenu la surprise du printemps, remontant jusqu’au 3e rang, synonyme d’Europa League. «On ne doit pas se voir plus beau qu’on ne l’est. La saison prochaine, l’équipe devra, à nouveau, essayer de se sauver le plus rapidement possible, en plus de profiter un peu des matches européens. Surtout que certains joueurs qui nous ont amené à de tels résultats sont, désormais, courtisés par des grands clubs, à l’image d’Ezgjan Alioski et d’Armando Sadiku.»

 

En position de force

 

Toujours en prêt, puisqu’il appartient au FC Bâle, c’est donc dans une position idéale que Mirko Salvi participe au mercato estival et suit les rumeurs qui l’envoient un peu partout. Du haut de ses 23 ans, l’homme vient de passer 33 des 36 rencontres de Super League devant les filets du «premier derrière Bâle et YB». S’il continue l’aventure au Tessin, il disputera au moins quatre parties d’Europa League la saison prochaine. S’il est rapatrié chez l’octuple champion de Suisse, il rejoindra les rangs du plus grand club national, en qualité de no 2, derrière Tomas Vaclik. Et ce ne sont que deux des multiples options qui pourraient se présenter à lui.

 

«Je lis les journaux»

 

Le LS ? «Je lis les journaux et j’ai vu ce qu’il se dit, sourit le Nord-Vaudois. Cela pourrait être sympa et une bonne occasion de me rapprocher de la maison. Pour l’instant, je ne ferme aucune piste. Mon contrat courant jusqu’au 30 juin à Lugano, c’est, dans tous les cas, là-bas que je vais m’entraîner au début de la préparation.»

 

La Nati, un rêve

 

Outre un parcours remarquable en club, Mirko Salvi a aussi connu les honneurs des équipes nationales juniors. Le jeune homme aux origines italiennes porte le maillot rouge à croix blanche dans son coeur. «Ce serait immense d’être un jour appelé avec la Nati. Le truc, c’est que la Suisse compte d’excellents gardiens depuis un bon bout de temps, et que je suis encore loin d’eux. J’ai, d’ailleurs, eu la chance de côtoyer Yann Sommer lorsque j’étais no 3 à Bâle. C’est quelqu’un de génial, vraiment humble. Je connais moins bien Roman Bürki (ndlr : Dortmund) et Marwin Hitz (Augsbourg), mais ce qu’ils réalisent tous les trois, en particulier en club, c’est fort.»

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Florian Vaney