Yverdon-les-Bains – L’Institut suisse des produits thérapeutiques ayant dénoncé sept problèmes concernant la maintenance des dispositifs médicaux au sein des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois, des mesures ont été prises pour corriger le tir.
Attraper une maladie à l’hôpital, cela arrive. Et plus souvent qu’on pourrait le croire. En Suisse, plus de 363 000 cas d’infections nosocomiales ont été enregistrés entre juin 2009 et septembre 2017 à la suite d’un acte chirurgical. Pour limiter ce phénomène, il y a des règles d’hygiène et des procédures à respecter. Et c’est le travail de l’Institut suisse des produits thérapeutiques (Swissmedic) de vérifier que tout est correctement appliqué en effectuant des inspections dans les établissements. Au total, 690 rappels de dispositifs médicaux non stériles ont été effectués entre 2005 et 2018, soit cinq avertissements par mois en moyenne, ont révélé Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. Dans leurs enquêtes, quatre hôpitaux ont également été dénoncés par cette autorité de surveillance, dont celui d’Yverdon-les-Bains.
La direction des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV) confirme avoir reçu la visite de Swissmedic le 1er décembre 2016. «L’inspection portait sur le traitement en vue d’une nouvelle utilisation et la maintenance des dispositifs médicaux et la matériovigilance (ndlr: les alertes de sécurité), explique Loïc Favre, porte-parole des EHNV. Un rapport a ensuite été adressé à l’hôpital, où sept non-conformités étaient mentionnées. Nous avons pris les mesures nécessaires pour les traiter dans les délais impartis.» Impossible de connaître le détail de ces «non-conformités», mais la direction yverdonnoise affirme qu’il ne s’agit pas d’un problème de stérilisation des instruments. «Il y a des normes plutôt administratives (ndlr: comme le fait d’indiquer le nom d’un responsable du retraitement ou la qualité des processus écrits dans des protocoles des services) et des normes de qualité (ndlr: comme la performance des appareils de stérilisation). Seules des non-conformités dans les processus administratifs ont été mises en cause», résume Loïc Favre.
La situation est rétablie
A la suite du rapport de Swissmedic, les EHNV ont pris des mesures qui ont porté leurs fruits, puisque l’autorité de surveillance a considéré, en mai 2018, que les efforts menés étaient suffisants. Aucune sanction n’a donc été appliquée. Mais la direction devra être vigilante, car Swissmedic a prévu de serrer la vis en 2019, afin d’inciter les hôpitaux à respecter leur devoir de rapporter tout préjudice causé à un patient.