Sainte-Croix – Le conseiller communal Thierry Luthringer (PS) a relevé plusieurs retards sur le tracé ferroviaire de l’entreprise de transports publics Travys.
Depuis quelques mois, Thierry Luthringer (médaillon), conseiller communal sainte-crix, a observé de nombreux retards sur la ligne Travys Yverdon-les-Bains – Sainte-Croix, qu’il prend régulièrement pour se rendre à son travail, à Lausanne. «Face à ce constat, j’ai noté, durant un mois (ndlr : du 21 novembre au 21 décembre 2017), les heures de départ et d’arrivée des trains, confie-t-il. Alors que ceux-ci partent toujours à l’heure depuis Sainte-Croix, soit à 7h04, ils arrivent neuf fois sur onze en retard à Yverdon-les-Bains, soit un taux de 82%.» Cette situation est inadmissible selon lui, puisqu’il a seulement trois minutes pour prendre sa correspondance et qu’il lui est arrivé, à sept reprises, de rater son train en direction de Lausanne.
Le Sainte-Crix a d’ailleurs envisagé plusieurs alternatives : «Je pourrais partir plus tôt pour prendre le train de 6h04, mais pour cela, il faudrait que je me lève à 5h30. Ou alors, je pourrais me rendre à mon travail en voiture, confie-t-il. Mais c’est quand même un comble du point de vue écologique.»
Agacé par cette situation, il en a fait part à la Municipalité, le 11 décembre dernier, lors du Conseil communal de Sainte-Croix. Le syndic Franklin Thévenaz, qui fait également partie du Conseil d’administration de l’entreprise ferroviaire, a promis qu’il allait en discuter avec la direction de Travys, dès la rentrée de janvier.
Selon les critères des CFF, «un voyageur est à l’heure lorsqu’il arrive à la gare de destination avec moins de trois minutes de retard et que toutes les correspondances ont été assurées».
Retards à répétition
Pour le député Yvan Pahud, la situation devient de plus en plus pénible, notamment pour lui qui se rend au Grand Conseil, tous les mardis. «Avec mon collègue Hugues Gander, on privilégie le train de 7h34, confie-t-il. A plusieurs reprises, nous sommes arrivés au Parlement vaudois trois-quarts d’heure après le début de la séance.»
Face aux nombreux retards sur la ligne, ce dernier s’est résigné, depuis quelques temps, à prendre la voiture pour se rendre à Lausanne. «En tout cas, ce n’est pas la faute aux wagons de marchandises, puisque Travys les a supprimés», lance-t-il en guise de boutade (lire encadré).
La faute aux travaux
Contacté, Daniel Reymond, directeur de Travys S.A., reconnaît les faits qui sont reprochés à l’entreprise de transports publics. Selon lui, ces retards à répétition sont dus aux nombreux travaux qui ont été effectués sur la ligne Yverdon-les-Bains – Sainte-Croix, ces derniers mois, notamment à la gare de Vuiteboeuf et à celle d’Essert-sous-Champvent. «A la suite de ces aménagements, nous avons dû procéder à un ralentissement de vitesse des trains -de 40km/h à 20km/h-, ce qui a pu engendrer quelques minutes de retard», affirme le directeur. Avec la cadence à la demi-heure, les trains se croisent à l’arrêt d’Essert-sous-Champvent, ainsi qu’à Trois- Villes. «C’est entre ces deux arrêts que cela pose problème, car on perd vite quelques secondes essentielles, qui deviennent des minutes», poursuit-il.
Daniel Reymond assure que des discussions vont être engagées à l’interne dans les prochains jours, afin de trouver une solution à ce problème récurrent. L’entreprise Travys donnera une réponse officielle à la Municipalité de Sainte- Croix d’ici au prochain Conseil communal, qui aura lieu en mars.
Affaire à suivre.
Une résolution déposée au Grand Conseil
Le député UDC Yvan Pahud déposera prochainement une résolution au Grand Conseil pour que la présence des installations des trains de marchandises soit maintenue sur la ligne de train Yverdon-les-Bains–Sainte-Croix.
Pour rappel, la société Travys avait pris la décision d’abandonner le trafic de marchandises sur cette ligne en juin 2017. Désormais, les transports des bennes de Tridel, soit les déchets des communes du Balcon du Jura, et de bois sont effectués par la route.