Claude Badan, d’Yvonand, publie le deuxième tome de sa série, Les ombres de Dehli. Clair-obscur, poursuivant les aventures de son héros, Alex, en Inde et dans ses méandres.
Dans le premier tome, Les ombres de Delhi. Derrière le miroir, Alessandro Falcone (Alex) revient à Delhi après cinq ans d’absence pour profiter de ses vacances. La rencontre avec une Indienne, Keya, va bouleverser son séjour. Découvrant que le médecin et mari de cette dernière serait à l’origine de la création d’une structure destinée au trafic d’organes, Alex et Keya vont mener leur enquête pour dénoncer ce trafic scandaleux. Dans ce deuxième volume, les deux enquêteurs se rapprochent de l’organisation qui enlève des gens dans la rue pour leur voler leurs organes. Malgré les risques encourus, Alex et Keya peuvent compter sur l’aide d’amis fidèles, dont un journaliste et un avocat, et, peut-être également, sur la bienveillance des dieux.
Enseignant de formation reconverti dans l’informatique à présent à la retraite, Claude Badan a toujours eu une certaine curiosité pour les différentes cultures et les autres pays, en particulier l’Inde, qu’il a découverte à l’occasion de ses voyages et séjours professionnels. « Je ne fréquentais pas les hôtels pour touristes », précise-t-il. Ce qui lui a permis de connaître ce pays à travers différentes lunettes. Pour cet habitant d’Yvonand, malgré les merveilles que l’Inde recèle, ce pays comporte plusieurs problèmes de fond, en particulier la violence faite aux femmes, les trafics en tout genre et, plus généralement, la corruption. « J’ai rencontré des gens qui ne savaient pas ce qu’ils allaient manger le lendemain, se remémore l’auteur, notant le grand écart entre la pauvreté en Inde et sous nos latitudes. C’est un peu ce que je reproche à nos sociétés occidentales : porter des jugements sans relativiser. »
Un hommage à l’Inde et le désir de laisser une trace
Dans ses deux volumes, Claude Badan a ainsi voulu dépeindre ce pays aux multiples contrastes, aussi fascinant que troublant. « J’ai réuni des événements que j’ai vécus là-bas, reprend l’auteur. Autour de ces choses, j’ai construit le roman. Il y a une face cachée et c’est aussi ce que je voulais montrer dans ce roman. » Ce qui a tout de même nécessité des recherches de fond pour ce roman afin d’être le plus proche possible de la réalité. Outre l’hommage qu’il souhaitait rendre à ce pays qui l’a bouleversé et également terre d’origine de sa femme Salma, Claude Badan avait également la volonté de laisser une trace de lui à travers cette série de romans, qui devrait compter un troisième volet pour clore la trilogie. « J’ai décidé d’écrire pour laisser une partie de moi à mes enfants et petits-enfants, une partie de ma vie passée là-bas. »
Paru en juillet 2024, Editions Verone, Paris.