L’inertie se poursuit à la rue Clendy
11 octobre 2013
En proie aux tags et à la végétation, l’ancienne station-service n’est pas prête de vivre des jours meilleurs.
L’ancienne station-essence est dans un état de délabrement avancé.
A l’abandon depuis de nombreuses années, la station service de la rue Clendy, à Yverdon, ne semble pas destinée à retrouver de sitôt sa fonction initiale, ni davantage à laisser la place au projet immobilier esquissé par la Ville. «Un plan de quartier a été établi dans le but de développer et revaloriser le secteur de Clendy. Les différents propriétaires n’ont jamais rien entrepris de significatif. Je crois savoir qu’ils seraient prêts à vendre, mais rien ne bouge pour l’instant», commente Marianne Savary, municipale en charge du dicastère de l’urbanisme et des bâtiments d’Yverdon-les-Bains.
Au nombre de ceux-ci, la société anonyme Agip (Suisse) est désignée comme détentrice des droits sur la parcelle n°1750, qui correspond à l’emplacement de l’ancienne station-service.
Désormais affiliée au groupe ENI (Ente Nazionale Idrocarburi), L’Azienda Generale Italiana Petroli (Agip) fait donc partie d’une des plus grandes sociétés pétrolières au monde, dans laquelle le Gouvernement italien est engagé financièrement.
Markus Bärtschi, chef du service de l’urbanisme et des bâtiments d’Yverdon et architecte de la Ville, explique que cette participation transalpine pourrait être la raison du blocage de la situation.
«ENI appartenant, entre autres, à l’État italien, cette société est soumise à une procédure complexe en matière d’appel d’offres.»
Pas d’avancée dans le dossier
Le collaborateur de la Ville affirme avoir essayé de contacter à plusieurs reprises le propriétaire de l’ancienne station-service, toujours avec le même résultat : «On me répond toujours : nous voulons vendre, mais la procédure nous entrave».
Malgré plusieurs tentatives, il ne nous a pas été possible d’obtenir la version des faits d’ENI, les personnes définies comme susceptibles de nous répondre étant injoignables pour divers motifs. Non, la station de la rue Clendy ne semble décidément pas prête à sortir de sa décrépitude.
