L’inexplicable trou noir de vingt minutes des Bavoisans

Le FC Bavois menait 2-0 et contrôlait la partie, face aux M21 de Lugano, quand tout a déraillé juste après la pause. Le coup de grâce est tombé au bout des arrêts de jeu. Défaite 3-4 et des questions.

Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer dans les jambes et les têtes des Bavoisans? Après une bonne première période, malgré quelques occasions nettes concédées, certes, et alors qu’ils menaient 2-0 à la mi-temps – «le pire score», redoutait le président Jean-Michel Viquerat –, les hommes de Bekim Uka se sont complètement liquéfiés défensivement durant une petite vingtaine de minutes au retour des vestiaires, encaissant trois buts.

Un trou noir, une absence, un passage à vide qui a finalement coûté trois points aux Nord-Vaudois. Ils ont non seulement manqué une occasion de se hisser dans le top 3 du championnat mais, en plus, de poursuivre leur série victorieuse, qui s’est donc stoppée à seulement deux succès d’affilée. De quoi retrouver le ventre mou, plutôt que de poursuivre une dynamique. Dommage, vraiment dommage!

A chaud, le très expérimenté Nicolas Gétaz avait lui aussi de la peine à mettre des mots sur ce qui s’est produit sur le terrain, durant cette séquence où chaque offensive tessinoise a paru complètement faire paniquer les joueurs du FC Bavois qui, dans le même temps, ont eux aussi eu leurs occasions – on pense au tir sur la transversale de Mehmed Begzadic, alors que le score était encore de 2-1 pour la formation des Peupliers –, sans parvenir à les convertir. «Il doit sûrement y avoir une explication, oui, mais ce n’est pas à moi de l’évoquer ici. On va en discuter entre nous et essayer de régler ça. C’est un problème qu’on a déjà rencontré au premier tour la saison passée, où quand on menait à la mi-temps on se relâchait, ou alors quelque chose se passait et on se mettait en difficulté nous-mêmes, regrettait le latéral passé par Yverdon Sport. C’est vrai qu’on avait moins connu cet aspect-là au printemps. La solution est peut-être à aller chercher là. Ce qui a fait qu’on a moins eu ce problème.»

Le gaucher n’a pas du tout apprécié ce qui s’est passé sur la pelouse. «On ne peut pas, à ce niveau-là, revenir sur le terrain alors qu’on mène de deux buts et en encaisser trois à la suite comme ça. On avait l’occasion de toucher un peu au haut du classement, et de prétendre à faire quelque chose d’intéressant cette saison. Mais avec l’attitude qu’on a eue en menant 2-0, c’est compliqué de jouer le haut. Il va falloir discuter entre nous, voir ce qu’on veut faire, car c’est vraiment dommage.»

Bavois s’est peut-être vu trop beau, l’espace d’un instant, et a cru que Lugano ne reviendrait pas. «Mais on se rend compte que l’adversaire a également des objectifs, un certain niveau, et il va forcément y avoir une réaction, reprenait Nicolas Gétaz. On doit s’y attendre.»

Revenu à 3-3, Bavois aurait tout de même mérité un point. Il n’en a même pas eu le droit, se faisant surprendre au bout des arrêts de jeu. Décidément…