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L’inspecteur Perrin revient en scène

12 mai 2016
Edition N°1741

Grandson – L’écrivain Michel Bory a fait encore une fois appel à son célèbre commissaire, en racontant sa toute première enquête, menée à Avenches.

On le croyait vraiment à la retraite, le commissaire Alexandre Perrin, mais le romancier grandsonnois Michel Bory n’a pas pu se décider à le ranger définitivement dans les rayons de sa bibliothèque. Le voilà donc de retour dans un roman, «L’affaire du buste assassin», avec un triple crime à la clé et une énigme qui se développe dans la petite ville d’Avenches, ancienne capitale de l’Helvétie. La fameuse Porte de l’Est, la villa Vespasien et le Nouveau Musée romain sont, notamment, le théâtre de faits déterminants et il faudra quinze ans pour éclaircir tous les recoins des zones d’ombre.

«Je ne pouvais pas imaginer une nouvelle enquête du commissaire, puisqu’il a mis un terme à sa carrière dans le douzième ouvrage que je lui ai consacré en 2013, «Sécession à Grandson», indique Michel Bory. Je le récupère ici, libéré du secret de fonction et pouvant ainsi s’exprimer sur ce drame qui avait éclaté en novembre 2000. Perrin avait enquêté en qualité de chef des opérations».

Buste à l’antique…

«Arrivé sur la scène du meurtre, je détournai instantanément mon regard du visage fracassé de la victime pour le porter sur le gros objet doré qui gisait à ses côtés dans une flaque de sang, raconte l’inspecteur. C’était un buste à l’antique, tête sur torse tronqué, la chose la plus incongrue qui puisse se trouver en pareille situation. Pour surmonter ma nausée, je me penchai sur la figure sculptée qui ne m’était pas inconnue… Marc Aurèle, empereur romain!»

C’est le départ de la trame de cette histoire, où une fausse piste va même permettre de faire une découverte archéologique importante dans la cité romaine, et dont le suspense tient en haleine jusqu’à son épilogue. En fait, tous les soupçons se portent dès le départ sur un coupable idéal, un certain Patrice Lanvin. Mais l’accusé clame sans cesse son innocence et les faits ne se reconstituent jamais exactement comme on pourrait s’y attendre.

Un travail méticuleux

Pour être le plus près possible de la réalité, et comme il le fait pour chacun de ses romans, Michel Bory s’est rendu sur place et a fait un travail méticuleux de reconnaissance. On s’en rend compte parfaitement dans ses descriptions et dans la mise en scène. C’est donc le moment de retrouver le commissaire Perrin, dont les échanges avec Marc Gottereau, le chef de la sûreté, sont un régal.