25 matches, aucune défaite et une promotion à l’étage supérieur: quelle belle saison pour la troupe de Benjamin Wolf, qui a pu fêter l’ascension à domicile devant un nombreux public.
Evacuons tout de suite la question sensible: non, Soprano Marinelli et Michel Cruchon, les deux présidents, ne se sont pas appelés en fin de semaine dernière pour arranger le match. Yvonand IA et Echichens II avaient tous deux besoin d’un nul dimanche pour être promus en 3e ligue, c’est un fait. Mais il est important de dire que, à l’exception des dix dernières minutes où chacun a assez logiquement cherché à conserver son point, une vraie bataille a eu lieu sur le terrain. D’ailleurs, histoire de dissiper tous les doutes, l’Echichannais Fabrice De Benedictis a trouvé le poteau de Théo Bovay après quelques secondes de jeu seulement.
Le début d’une splendide après-midi qui s’est achevée avec deux équipes aux anges, sachant que personne n’a trouvé la faille durant les nonante minutes. Tout aurait pu changer peu avant l’heure de jeu, lorsque les Tapa-Sabllias ont trouvé deux fois la latte sur la même action, mais cette fois, les montants ne sont pas venus en aide aux hommes de Benjamin Wolf. Ceux-ci avaient eu beaucoup de réussite face à Yvorne (un poteau et une latte sur la dernière occasion du match) et Tolochenaz (poteau dans les arrêts de jeu). Hier, la chance a plutôt fui les pieds de Tiago Palma et de ses copains. Comme quoi, des finales peuvent se jouer à très peu de choses.
Reste qu’associer le formidable parcours d’Yvonand cette saison (20 victoires, 5 nuls, aucune défaite) à une simple question de réussite serait un immense manque de respect pour tout le travail accompli par le club d’En Brit depuis des années. Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé: ils étaient bien plus de 200 à avoir fait le déplacement pour assister à ce grand jour dans l’histoire du FCY, qui attendait de rejoindre la 3e ligue depuis 33 ans.
«Soprano, c’est notre grand-père à tous»
Luis Marques, l’emblématique capitaine de cette équipe, lui, est arrivé il y a cinq ans, au début du projet qui a mené Yvonand où il est aujourd’hui. Et la joie du buteur était communicative, lui qui est monté sur le dos de son président avant de le porter en héros, avec l’aide de ses coéquipiers. «Il faut l’admettre, on avait de la pression sur les épaules au début de ces finales. On était conscients de l’importance de ces matches quasi historiques pour le club, pour nous. C’est un grand jour! J’ai la moitié de ma famille qui fait partie du club. Quelque part, Soprano, le président, c’est notre grand-père à tous. C’est génial d’avoir réussi ça tous ensemble», a savouré «Loulou», comme il est affectueusement surnommé.
L’autre bonne nouvelle, c’est que l’effectif tapa-sabllia qui découvrira la 3e ligue au mois d’août devrait ressembler au moins à 90% à celui qui a permis cette belle ascension. Tout en continuité, le FCY trace son chemin.
Yvonand IA – Echichens II 0-0
Yvonand: Bovay; Sesa, Durussel, Pina, Santamaria; Deriaz, Francillon, Paris, Palma; Marques, Christen. Sont entrés: Da Costa et Groux. Entraîneur: Benjamin Wolf.
Echichens: Dessauges; Boffa, Perey, Zürcher, Jelic; Zuern, Fernandez; Yaron, Guerreiro, Kahn; De Benedictis. Sont entrés: Correia, Felder, Jordan, Delatour. Entraîneur: Pierre Randin.
Notes: En Brit, 250 spectateurs. Arbitrage de Mourad Zelmat, qui avertit Pina (50e, réclamations), Francillon (65e, jeu dur).
