Logo

L’Orif Pomy au coeur de l’événement

17 juin 2015

Paracyclisme – Plus d’une vingtaine d’apprentis de l’institution de réinsertion socioprofessionnelle ont donné un coup de main apprécié à l’organisation de la manche Coupe du monde à Yverdon. Rencontre.

Grosse ambiance à Cuarny, où les villageois avaient sorti les cloches et tout le tsoin-tsoin pour encourager les athlètes, qui leur adressaient des signes de remerciement à leur passage. © Michel Duvoisin

Grosse ambiance à Cuarny, où les villageois avaient sorti les cloches et tout le tsoin-tsoin pour encourager les athlètes, qui leur adressaient des signes de remerciement à leur passage.

L’organisation d’une manche de Coupe du monde, quelle que soit la discipline, ne serait pas possible sans le concours de dizaines ou de centaines de travailleurs, qu’ils soient bénévoles, motards, policiers, membre de la Protection civile, etc. Mais, à Yverdon, pour l’accueil du paracyclisme, certains portaient une casquette qu’on a moins l’habitude de voir dans ce contexte: les apprentis de l’Orif Pomy.

Responsable à l’institution pomérane, qui s’occupe de la formation et de l’intégration socioprofessionnelles de personnes en situation de handicap ou en difficulté, Jean-François Martin n’a pas manqué l’occasion, quand il a lu qu’Yverdon voulait, en accueillant le circuit mondial de paracyclisme, «offrir de la lumière au sport handicap». Elle était trop belle. «C’était une magnifique opportunité d’intégrer les apprentis en bureau commerce de l’Orif dans l’organisation d’un événement d’envergure internationale, qui regroupe une palette de sportifs d’élite ayant, pour la plupart, connu les difficultés de l’intégration ou de la réintégration», explique-t-il. Apprentis et sportifs connaissent, chacun dans leur domaine, le même combat, tant leurs parcours respectifs peuvent présenter de nombreuses similitudes.

Marigona Gashi, Myriam Müller et Liana Jimenez (en bleu, de g. à dr.) ont pris un énorme plaisir à servir les VIP durant la manifestation. © Michel Duvoisin

Marigona Gashi, Myriam Müller et Liana Jimenez (en bleu, de g. à dr.) ont pris un énorme plaisir à servir les VIP durant la manifestation.

Dans les coulisses de l’événement, les apprentis -plus d’une vingtaine, en tout- ont ainsi débuté leur tâche il y a une semaine, à l’accueil des athlètes des différentes délégations. Cela s’est poursuivi durant toute la compétition avec, en plus, l’accueil des VIP et la participation, en tant qu’hôtesses, aux cérémonies de remise des médailles. «Les apprentis de la section réception-téléphone, notamment, trouvent là des tâches qui leur conviennent parfaitement. On a régulièrement des mandats pratiques, mais cette fois, le parallèle entre les sportifs et nos apprentis est parfait, souligne Tania Mantegazzi, formatrice de l’Orif, entre deux tâches. On apprécie de rencontrer du monde et de pouvoir collaborer à la bonne marche de l’événement. C’est valorisant.»

La marraine de l’événement Silke Pan a eu droit à son moment de gloire, lundi, sur la première marche du podium, entourée de la Russe Svetlana Moshkovich et de la Coréenne Doyeon Lee. © Michel Duvoisin

La marraine de l’événement Silke Pan a eu droit à son moment de gloire, lundi, sur la première marche du podium, entourée de la Russe Svetlana Moshkovich et de la Coréenne Doyeon Lee.

Les participantes elles-mêmes ne cachent pas leur plaisir à mettre la main à la pâte. Myriam Müller, au service sous la tente VIP, est l’une d’entre elles. «Je suis ravie. J’étais vendeuse, j’aime beaucoup le contact avec les gens et l’effervescence autour de ces épreuves, souligne l’habitante de Bonvillars. Accueillir une telle compétition est non seulement un bel exemple pour notre région, mais aussi pour nous-mêmes. C’est très enrichissant. Voir tous ces sportifs de haut niveau nous permet de retrouver de l’énergie et de l’espoir, et cela inspire une certaine humilité.»

Quelques filles de l’ORIF ont remis les médailles aux champions. © Michel Duvoisin

Quelques filles de l’ORIF ont remis les médailles aux champions.

A ses côtés au service, Marigona Gashi vient, elle, de Genève. Elle fréquente l’Orif de Pomy durant la semaine. «Je suis très heureuse de participer à la manifestation, ce d’autant plus que cela me permet de découvrrir un événement de la région, ainsi que de rencontrer des gens d’Yverdon», relève la jeune femme, dont le généreux sourire traduit un réel plaisir et est, avant tout, le meilleur vecteur d’intégration.

Manuel Gremion