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L’UCY ne peut pas s’en vouloir

13 février 2019 | Edition N°2435

Yverdon ne disputera pas les playoffs pour sa première saison en ligue nationale, et ce malgré un ultime exploit face au leader. La faute à un goal-average négatif et à un malheureux concours de circonstances.

Ecrire que les protégées de Nicolas Richard sont passées par tous les états d’âme cette saison est encore bien loin de la vérité. En réalité, seules les joueuses de l’UCY elles-même sont en mesure de se rendre compte de l’ascenseur émotionnel vécu depuis le début de l’exercice, et plus particulièrement depuis un mois, tellement celui-ci ne les a pas ménagées. Dans l’ordre, Yverdon a mis un pied en playoffs en battant Saint-Gall à quatre rencontres du terme. L’a enlevé une semaine plus tard malgré un point arraché de haute lutte au leader d’alors (Riders). L’a remis en réalisant un monumental exploit en surclassant Hot Chilis Rümlang (2e, 3-1) samedi. Puis a définitivement fait une croix sur la 8e place en contemplant impuissant, dans le car qui ramenait l’équipe depuis Zurich, Uri prendre le meilleur sur Saint-Gall et ravir le dernier ticket pour les séries. Le tout non sans un dernier soubresaut, puisque les Uranaises étaient menées 1-0 en début de partie…

Le scénario qui voulait que ce score ne bouge plus, les Yverdonnoises en ont rêvé. Mais Zoé Rouge et les siennes ont vite déchanté. La faute à la fin de parcours en boulet de canon du FB Uri, tant lors de cette dernière ronde qu’au cours d’une fin de championnat qui l’a vu remporter ses cinq dernières parties, dont trois après prolongation. Un concours de circonstances hautement improbable qui a donc propulsé l’UCY sous la barre. Le pire? Les deux équipes totalisant le même nombre de points, il a fallu les départager au goal-average. Et à ce jeu-là, il a manqué cinq buts aux Nord-Vaudois pour se retrouver du bon côté.

Des points sur tous les terrains

«Frustrant? Oui, c’est le mot, grommelle Nicolas Richard. Ce qui m’embête un peu, c’est que notre match ait été programmé trois heures avant les autres rencontres de la dernière journée. Ainsi, Uri savait exactement ce qu’il avait à faire lorsqu’il est entré sur le terrain. On était très fiers de notre exploit à Rümlang. Mais le retour en car est devenu beaucoup plus calme lorsqu’on a compris qu’Uri ne faiblirait pas.»

Yverdon devra donc sauver sa place en ayant réussi le petit exploit de prendre des points à toutes les équipes de LNB, Mendrisiotto (3e) excepté. Une performance qu’il faut absolument souligner, tout en se souvenant que, l’été dernier, Sophie Gnaegi et ses camardes rejoignaient une catégorie où l’enfer leur était promis et dans laquelle il était prédit que les têtes d’affiche seraient intouchables. Cela peut évidemment raviver certains regrets, car les Yverdonnoises auraient assurément pu embêter plus d’une grosse cylindrée en playoffs. Mais la Suisse romande peut se montrer fière et reconnaissante du parcours de sa valeureuse locomotive, seule à ce niveau-là. Maintenant, il va falloir se battre pour le rester.

 

Mathias Jaquenod héros des hommes

Si son sort – à savoir la relégation en 4e ligue – est déjà scellé, la première équipe masculine de l’UCY n’a pas pour autant décidé de solder sa fin de championnat. Mieux: dimanche, les Yverdonnois ont même volé un point à Viège (défaite 4-3 après prolongation). Cette première unité récoltée depuis le 7 octobre, l’équipe la doit en bonne partie à son gardien Mathias Jaquenod… qui a inscrit le 3-3! Pour faire le nombre (plusieurs joueurs de la «une» ayant joué avec les M21 dimanche), ce dernier a évolué en attaque et s’est donc illustré de la plus belle des manières. L’UCY va tomber, c’est sûr, mais non sans un certain style.

Florian Vaney