Cindy Rouby, policière en formation de Police Nord vaudois, a obtenu le titre de major de promotion de la section polices communales de l’Académie de police de Savatan. Une fierté pour la jeune femme et sa famille, comme pour PNV.
Son sourire ne la lâche jamais. Et pour cause, Cindy Rouby l’assure: elle pratique «le meilleur métier du monde»! Un enthousiasme qui n’est certainement pas étranger à la récompense que vient d’obtenir la jeune femme, policière en formation à Police Nord vaudois. Parmi une trentaine d’agents en formation des polices régionales du canton, elle a obtenu le titre de major de promotion de l’Académie de police de Savatan! Une première pour le corps de police du Nord vaudois.
Cindy Rouby, comment s’est déroulée cette année de formation dans l’Académie de Savatan?
C’était très sympa! Comme nous étions nombreux à dormir sur place, en une année, nous avons pu créer des liens avec les policiers en formation d’autres corps. Au final, on forme une grande famille.
Vous avez obtenu l’excellente moyenne générale de 5,2 couplée à une moyenne d’examen de 5,3! Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans la formation?
C’est dur de ne mentionner qu’un aspect de la formation… Et puis ça dépend des jours. Quand il fait froid et qu’on doit faire un exercice à l’extérieur, au début on n’est pas toujours motivé! Mais une fois qu’on y est, c’est génial. J’ai beaucoup apprécié les cours de tactiques et techniques d’intervention, et aussi les cours de psychologie. C’est très intéressant, parce qu’on doit faire attention à l’autre dans nos actions, essayer de ne pas brusquer. Les cours sont très orientés sur notre façon d’être. On met les qualités de chaque agent en avant. On ne nous considère pas comme des robots qui doivent juste exécuter des schémas préétablis.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre les rangs de la police régionale?
Avant de me lancer dans cette voie, je travaillais comme employée de commerce. Il n’y avait pas de contact avec les gens et j’ai réfléchi à un autre emploi.
Et le métier de policière s’est imposé?
Oui, je voulais me rendre utile. Me lever tous les matins en ayant le sentiment de servir la population. Cette vocation vient peut-être aussi de ma grand-mère, qui a toujours rêvé d’être policière, ce qui était impossible pour une femme à son époque. Seulement, j’ai 30 ans aujourd’hui, et je craignais que ce soit trop tard pour s’engager. En réalité, pas du tout! Et puis on a de toute façon besoin d’un CFC ou d’un papier équivalent pour intégrer un corps de police, donc mon emploi précédent m’a été très utile.
Pourquoi vous être dirigée vers PNV?
J’habite dans le canton de Fribourg. C’était important pour moi de bien séparer le travail et la vie privée, c’est pour ça que je ne voulais pas pouvoir être amenée à intervenir dans ma commune. C’est une décision assez fréquente chez les policiers. Mais je connais bien Yverdon, c’est une ville que j’aime beaucoup pour ses activités culturelles notamment.
Comment votre famille a-t-elle réagi lorsque vous lui avez annoncé que vous alliez vous lancer dans cette formation?
J’ai eu de la chance, ils étaient tous derrière moi! J’ai eu beaucoup de messages d’encouragement. Et quand j’ai obtenu le titre de major de ma promotion, ils étaient très heureux. Ma grand-mère était aussi très émue, elle voulait absolument une photo avec ma médaille (rires)!
Le fait d’être une femme dans un milieu souvent qualifié de masculin ne vous a pas effrayée?
Non, c’est un monde qui est ouvert à tous. Les âges sont aussi très variés, par exemple. À l’Académie, certains avaient dix ans de moins que moi. Il n’est jamais trop tard pour se choisir l’avenir que l’on veut.
Avez-vous un objectif pour votre carrière?
Je vais déjà viser le brevet fédéral! Là, je suis à Police secours et je m’y plais beaucoup. Mais je n’ai pas de plan de carrière prédéfini.