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Mathod fête son doyen
Georges Debétaz, assis au centre, entouré de sa sœur et de son frère. Autour d’eux, le reste de sa famille et les autorités locales.

Mathod fête son doyen

18 octobre 2024 | Texte: Jérôme Christen | Photo: Michel Duperrex
Edition N°3812

Le doyen du village de Mathod a fêté mercredi ses 100 ans. Sa famille et les autorités locales lui ont rendu hommage dans l’émotion.

C’était jour de fête mercredi à Mathod où la famille de Georges Debétaz et la Commune ont rendu hommage à leur doyen en présence de ses enfants et conjoints, petits-enfants et arrière-petits-enfants. La Commune était représentée par la syndique Eliane Piguet et le municipal des Affaires sociale, Nicolas Hernan et l’Etat de Vaud par le préfet Stives Morand.

La Commune avait même retardé d’une semaine la parution de son bulletin d’informations, dans lequel elle a consacré quelques lignes à son doyen, afin que la distribution à tous les ménages tombe le jour de son anniversaire.

A l’issue de l’apéritif, le chœur d’hommes de Mathod-Suscévaz a rendu hommage à celui qui y a longtemps chanté en proposant deux chants traditionnels: Mon beau Jura et Hegoak (Pays basque). Georges Debétaz a qualifié ce moment de «magnifique». Interrogé dans la foulée, ému par l’organisation mise en place, il ne nous a pas caché qu’il ne s’attendait pas à tout ça: «J’étais un peu en souci, car je n’aime pas trop ces combines, mais c’était bien organisé», a-t-il dit, le regard malicieux, exprimant son désir de simplicité.

«J’ai une bonne famille qui m’encadre bien. Si elle n’était pas là, je ne serais pas là aujourd’hui, ils s’occupent bien de moi, même si je les fait «souffrir» un peu quand je défends d’autres idées…», nous a-t-il confié avant la partie officielle qui a permis à l’un de ses petits-fils de le remercier au nom de tous pour «l’amour, la sagesse et la joie qu’il apporte à nos vies et les nombreux rires et souvenirs partagés ensemble». La syndique Eliane Piguet a souhaité ses meilleurs vœux au doyen, un titre «que personne d’autre ne pourrait revendiquer et qui demande des années de force, de volonté et de persévérance!» Elle a souligné le fait qu’il est «devenu non seulement un pilier, mais aussi une figure emblématique du village. Et qu’à 100 ans, il veille encore attentivement aux affaires de sa famille, qu’il s’agisse des factures ou de l’administration, preuve que son esprit reste aussi vif que sa mémoire que beaucoup pourraient lui envier.»

Un homme affable et bienveillant, selon les propos de la syndique: «Lorsque je passe à vélo sur la route en face de sa maison, que je jette un coup d’œil vers son balcon, il ne manque pas de me faire un signe de la main. Un geste simple, mais il me rappelle combien il est important d’apprécier ces moments de connexion, aussi brefs soient-ils.»

Elle a aussi relevé que M. Debétaz était une mémoire du village, mais qu’il n’était pas figé dans ses souvenirs : «Ancré dans le présent, il suit l’actualité de notre commune avec un intérêt constant. Il continue à se sentir utile, ce qui est sans doute la clé de sa longévité. Il a trouvé l’équilibre entre le partage de ses souvenirs et l’intérêt pour le monde actuel.»

Le préfet Stives Morand s’est fait le relais «des chaleureuses félicitations et des vœux de santé et de paix intérieure de la conseillère d’Etat Christelle Luisier Brodard». La fête s’est terminée par une raclette dans la joie et la bonne humeur.