Maude Radelet brise la «malédiction» de Poulidor
31 juillet 2013Sports équestres – Habituée aux deuxièmes places lors des grands rendez-vous, la cavalière de Pompaples est devenue championne suisse de TREC il y a quelques jours à Villarzel.
«Pour une fois, il ne me manque pas deux points pour être première!» Au contraire, cette fois, Maude Radelet a survolé les débats au TREC de Villarzel. A 22 ans seulement, la cavalière de Pompaples -elle a grandi à Mont-la-Ville et est arrivée au «milieu du monde» en 2011- n’a pas fait traîner les choses, remportant le titre national à sa première participation chez les seniors.
Si elle évoque la «malédiction» de Poulidor, c’est qu’elle avait dû se contenter de deuxièmes places à trois reprises ces dernières années, deux fois aux Championnats d’Europe juniors et une fois, l’an passé, aux Mondiaux juniors. A chaque fois à un rien de la victoire. Mais Maude Radelet sait aussi gagner, en témoigne ses titres suisses juniors et, à présent, celui obtenu avec les as il y a quelques jours. La consécration.
Moins de concurrence
Comme il n’y a pas de participation à un grand rendez-vous international en jeu, la concurrence était moins rude cette année aux Championnats suisses, c’est vrai. Il n’en demeure pas moins que Maude Radelet fait une arrivée fracassante au sein de l’élite. «Je visais un podium, mais je ne pensais vraiment pas gagner», admet-elle. Pourtant, les choses sont allées à la perfection dès le premier jour et le parcours d’orientation, lors duquel sa concentration n’a pas failli.
Déjà en tête après la première épreuve, avec une dizaine de points d’avance sur Laetita Roy, de Croy, Maude Radelet entamait donc la deuxième journée avec aise, ce d’autant plus que s’y déroulent les deux épreuves dans lesquelles elle et son cheval Odinn Erlenhof, à qui elle a appris la discipline en trois années, sont le plus à l’aise.
Score parfait pour l’allure
Cela s’est vérifié dès la maîtrise des allures, avec un carton plein, 60 points sur 60. Suite de quoi elle a obtenu le deuxième score du parcours en terrain varié derrière Florence Buffat, de Sergey, s’assurant ainsi le titre avec une belle marge.
Si, en début de saison, ses résultats n’avaient été aussi bons et réguliers qu’espéré, voilà le tir corrigé. La recette? Gérer son stress en s’isolant dans la musique avant de se lancer. «C’est un moyen de mieux me concentrer. Je regarde moins ce qui se passe à côté», explique-t-elle. Dans sa bulle, elle est capable de tout. «Il faut que les anciens fassent attention aux jeunes qui arrivent», lance, tout sourire, la nouvelle championne suisse.
Podium exclusivement régional
Couronnée l’an passé, la cavalière de Croy Laetitia Roy a, cette fois, dû se contenter de la deuxième place aux Championnats suisses de TREC. Une belle médaille de plus, tout de même, pour la triple championne nationale. Le podium est même entièrement régional, puisqu’alors qu’elle avait été chocolat en 2012, Myriam Meylan, du Brassus, s’est parée de bronze. On appelle ça une domination sans partage.