La Ville prévoit de dépasser le crédit d’étude du futur parking du centre-ville de 17,5%. Une annonce qui fait réagir les conseillers communaux.
Alors que la construction du futur parking de la place d’Armes à Yverdon-les-Bains n’a pas encore commencé, la Municipalité prévoit déjà de ne pas respecter le premier budget qui lui a été accordé. En effet, la Ville a annoncé, vendredi dernier, avoir utilisé «un peu moins de la moitié du crédit d’étude» de deux millions de francs et indique que «les négociations des honoraires avec les mandataires pour le réaménagement de la place laissent entrevoir un dépassement de 350 000 francs, soit 17,5%». Un montant qui s’inscrit en plus des 70 000 francs réservés aux imprévus.
Pour justifier ces coûts supplémentaires, l’Exécutif explique que la démarche participative – qui a permis à la population d’exprimer ses attentes sur ce projet, en 2013 – a alourdi la facture de 112 000 francs; que les mandats d’études parallèles se sont avérés plus onéreux que prévu (+111 000 francs); que les longues et complexes négociations du partenariat public-privé pour le parking souterrain ont engendré une hausse de 73 000 francs; et, finalement, que des études complémentaires du sol ont entraîné une dépense additionnelle de 134 000 francs.
A noter toutefois que la Ville a enregistré une baisse des honoraires des architectes-paysagistes et des ingénieurs civils de 80 000 francs.
«Un certain amateurisme»
«Il y a toujours plein de bonnes raisons, mais c’est une très mauvaise nouvelle, confie Roland Villard, président de la section yverdonnoise de l’UDC. Nous allons sans doute réagir parce que le fait de dépasser de manière aussi récurrente les budgets montre un certain amateurisme qui est difficilement tolérable.»
Pour le parti socialiste, cette annonce est regrettable et représente un «mauvais présage»: «On vit volontiers avec un dépassement de 350 000 francs, car il a permis d’intégrer la population au projet, note Julien Wicki, coprésident de la section locale. Mais je me fais du souci pour la suite car le planning est de plus en plus serré, le budget du parking a pris l’ascenseur – il est passé de 19 millions de francs en 2017 à 30 millions cette année sur le plan d’investissement de la ville– et qu’on est toujours dans le flou puisqu’on n’a pas de préavis sur le projet global.»
Du côté du PLR, Christian Weiler, président de la section régionale, salue la transparence dont a fait preuve la Municipalité. «C’est un projet d’envergure pour la Ville, alors je préfère qu’on fasse plus d’études en amont, plutôt qu’on parte avec un projet mal ficelé et qu’on le paie à la fin.»