Logo

Maximilien Bernhard passe de l’UDF au PLRY

31 octobre 2013

La tête de proue de l’UDF à Yverdon-les-Bains et en Suisse romande change de formation politique, pour encore mieux défendre ses idées.

Maximilien Bernhard aborde une nouvelle phase de sa carrière politique, et un défi.

«C’est le fruit d’une réflexion personnelle que j’ai entreprise il y a plus d’une année. J’ai fait de nombreuses campagnes pour l’UDF ces quinze dernières années et j’ai remarqué que nos thématiques étaient de plus en plus reprises par les partis traditionnels, tant sur le plan national que cantonal et local. Je me suis ensuite demandé dans quel parti je pourrais le mieux faire progresser mes idées. Le Parti libéral-radical m’a paru le plus adéquat.»

Homme posé, Maximilien Bernhard évoque son virage politique avec un calme qui témoigne d’une longue période de réflexion. Et on peut imaginer qu’il n’a pas été facile pour lui d’abandonner ses amis des premiers combats, mais pour eux, la surprise n’est pas totale. Maximilien Bernhard les avait informés il y a plusieurs mois déjà qu’il réfléchissait à son avenir en politique. Hier, il leur a communiqué sa décision en même temps que son départ du groupe UDF/Vert’Libéraux au Conseil communal d’Yverdon-les-Bains, ainsi que du poste de secrétaire et porte-parole de l’UDF romande.

D’aucuns verront peut-être chez ce politicien qui a, jusqu’ici, manifesté son amour pour les gens, sa passion pour sa ville et la chose publique une manœuvre opportuniste.

Un profil qui plaît

En effet, lors du deuxième tour de l’élection à la Municipalité, en 2011, lorsqu’il avait fait liste commune avec les candidats du PLR yverdonnois, l’ancien député s’était avéré un concurrent tout à fait sérieux en obtenant près de trois mille suffrages.

Un résultat pas si surprenant que cela pour un homme qui a été député et qui a présidé à deux reprises le Conseil communal d’Yverdon- les-Bains. Une partie de la population le considère en effet comme un sage qui agit en tout premier lieu pour le bien commun.

Pas d’arrière-pensée

«Ce résultat a joué un rôle, il m’a encouragé à continuer en politique, mais cela n’a pas été déterminant. A 44 ans, la question était de savoir si continuais ou si j’avais fait mon temps. Et en continuant, quel serait le parti qui me permettrait de mieux faire avancer mes idées», explique l’intéressé.

La réflexion a été véritablement déclenchée par sa non-réélection au Grand Conseil. Valait-il la peine de continuer à se battre sans avoir véritablement une tribune, en raison de l’appartenance à un parti minoritaire ?

Il s’est ainsi livré à à un examen complet de sa situation et de son avenir, et à une analyse des programmes des partis, avant d’opter pour le PLRY. Dans une semaine, il occupera une nouvelle chaise au Conseil communal.

Marié et père de deux enfants, chef d’unité de production ferroviaire aux Ateliers CFF d’Yverdon-les- Bains, Maximilien Bernhard aborde une nouvelle phase de sa vie politique avec une image extrêmement positive. Il lui reste à réussir son intégration au sein du PLRY.

 

Jean-David Chapuis (UDF) et Christian Weiler (PLRY) témoignent

Le fruit d’une mûre réflexion

Compagnon de route de Maximilien Bernhard, Jean-David Chapuis, membre de l’UDF et président du Conseil communal d’Yverdon-les- Bains,dit comprendre la décision de son collègue : «On perd non seulement une locomotive, mais un homme qui s’est beaucoup engagé. Mais je le comprends. Cela fait une année et demie que nous savions qu’il réfléchissait. Pour nous, c’est une petite déception, mais il n’y a pas d’amertume.»

Président du PLRY, Christian Weiler salue l’arrivée «d’une bonne recrue». Cela dit, il précise immédiatement que rien n’a été promis à Maximilien Bernhard : «C’est intéressant pour nous, mais il devra faire ses preuves en tant que PLR. Lorsqu’il nous a approchés, on s’est intéressés à ses motivations, à sa sincérité, et sa compatibilité avec nos idées, même s’il existe un tronc commun assez connu.» Le président du PLRY précise que cette période d’approche a duré plusieurs mois, avant qu’il ne soit admis, par le comité, comme membre du PLRY. «C’est un homme qui a une expérience politique, mais il devra s’intégrer», ajoute Christian Weiler.

Isidore Raposo