Willy Facchinetti a mené Val-Bal à la promotion en 4e ligue d’une main de maître, la saison dernière. Un projet qui tenait à cœur au coach, mais qui n’a pas été de tout repos. Le club a remporté le Briscar du meilleur film pour son fantastique parcours en 5e ligue.
La saison 2023-2024 restera indubitablement comme l’une des plus belles de l’histoire récente du FC Vallorbe-Ballaigues. Non pas parce que le club a atteint un niveau historique, ou que l’effectif comportait des noms ronflants, comme ce fut le cas à l’époque de Jacques Etonde et d’Eric Djemba Djemba. Non, cet exercice demeurera dans les annales de Val-Bal et, par extension, du football vaudois, comme étant une saison de tous les records, ou presque.
À l’origine du projet, Willy Facchinetti s’était donné une mission à l’été 2023, lorsqu’il s’est mis à recontacter les joueurs, les uns après les autres: celle de redorer le blason du club des Prés-sous-Ville, qui était peu à peu tombé dans l’oubli. Avec succès.
«La réalité sur le papier et celle du terrain sont deux choses différentes. Certes, nous avons atteint notre objectif premier, qui était d’être promus, mais la façon dont nous avons maintenu la cadence qui était la nôtre tout au long de la saison, il fallait le faire », se félicite l’entraîneur.
Doté d’un contingent armé pour jouer les tout premiers rôles, le coach vallorbier admet avoir dû attacher une attention toute particulière aux aspects psychologiques, agissant davantage comme motivateur que réellement comme tacticien. «Je mettais un point d’honneur à ce que nous jouions toujours à 100%, peu importe l’adversaire. Lorsqu’au fil des semaines, on continuait de gagner les matches très largement, cela aurait pu être compréhensible que les joueurs, surtout à notre niveau, se relâchent, même inconsciemment, admet Willy Facchinetti. J’ai donc dû à certains moments serrer la vis, continuer d’être derrière le groupe, afin que nous ne tombions pas dans la facilité.»
L’homme fort du FC Val-Bal a également dû parfois faire les choix qui s’imposaient, à la tête d’un groupe d’une vingtaine d’éléments qui ont tous voulu, à un moment ou un autre, leur part du gâteau. «Étant donné que nous ne nous entraînions qu’une fois par semaine en 5e ligue, je pouvais toujours compter sur la présence d’une dizaine de joueurs au minimum aux séances. Cela devenait vite un casse-tête au moment de choisir les titulaires. J’ai essayé de donner sa chance à chacun, mais je dois admettre que je ne suis pas un entraîneur très formateur.»
Neuf mois après la promotion, Arnaud de Icco et ses coéquipiers semblent avoir marqué un coup d’arrêt, eux qui se trouvent désormais en milieu de classement du groupe 5 de 4e ligue, déjà bien distancés en vue de finales qui semblent déjà presque inaccessibles. «Nous avons perdu des éléments majeurs l’été passé: Arlind Jashari, Elliott Chaou et Loris Baldi sont partis, et ce sont des joueurs difficiles à remplacer, surtout ici à Vallorbe. Il y a de bons jeunes au club, mais le saut entre les juniors B et la 4e ligue est, pour certains, un peu rude. On manque cruellement de continuité», regrette Willy Facchinetti.
Ce qui ne l’empêche pas de rester confiant avant l’arrivée du printemps: «Nous devons garder les mêmes ambitions qu’en début de saison. Ce qui s’est passé à l’automne est derrière nous, et nous avons les moyens d’être la meilleure équipe lors de la phase retour.»
