Sainte-Croix – Depuis le coup d’envoi jeudi soir, le Carnaval a connu un week-end faste qui s’est conclu par un cortège splendide, le tout sous un magnifique soleil.
Le carnaval de Sainte-Croix s’est terminé, hier soir, après quatre jours de fête, couronnés par un soleil éclatant et baignés de températures quasi printanières.
«Il est certain que le beau temps a joué un rôle important, reconnaît le président du comité d’organisation, Alexandre Tinguely, au moment de tirer le bilan de cette édition 2017. Ces trois dernières années, on a eu la chance d’avoir des dimanches ensoleillés, mais froids. Cette année, c’était magnifique !» En règle générale, quand le beau temps s’additionne à de bonnes conditions de neige pour les sports d’hiver, la fréquentation du carnaval baisse. Lorsque le ciel ne joue pas le jeu et que les températures plongent, les organisateurs remarquent également une baisse des entrées. Mais le cocktail printanier servi par le ciel ce week-end s’est révélé idéal.
Limites de capacité
Presque 15 000 personnes ont participé à la fête sainte-crix sur les quatre jours. Un total réjouissant pour les organisateurs, même si des mesures ont failli être prises en regard de la capacité d’accueil maximale de la tente principale, dressé sur le site du centre sportif. «Avec des cantines pleines et l’ivresse, on a dû faire attention, détaille Patrick Duperrex, le responsable du marketing et de la communication. A un certain moment, samedi soir, on a dû surveiller le tout de très près. On s’est même posé la question : «Doit-on bloquer l’entrée pour laisser sortir du monde avant d’en laisser entrer à nouveau ? » Finalement c’est allé tout juste.»
Finances au beau fixe
Du côté des finances, tout devrait bien se passer. Même s’il est trop tôt pour connaître les chiffres exacts, la confiance est de mise. «On est très satisfaits, confirme, avec une voix quelque peu fatiguée, Alexandre Tinguely, car on a enregistré de nombreuses entrées, notamment pour notre tête d’affiche du samedi soir, Mike Candys, qui est venu de Zurich. Ça a vraiment bien marché. Pour l’instant les chiffres sont bons. Et lorsqu’on a vu que la cantine était déjà pleine dimanche matin, c’était plutôt un bon signe.» Le budget global de la manifestation s’élève à environ 320 000 francs. Les recettes du week–end couvrent 250 000 francs (entrées et consommations). Le reste est assuré par le sponsoring, qui se monte à environ 70 000 francs.
Les cendres de l’édition 2017 du Carnaval de Sainte-Croix sont encore chaudes que l’on évoque déjà celle de l’année prochaine.
On se réjouit déjà.
Une tradition villageoise, pas très catholique
Le Carnaval, on en trouve surtout en terres catholiques. Le Jura, Fribourg et en Valais pour ce qui est de la Suisse romande.
Comment une tradition liée à la religion s’est-elle donc fait une telle place dans le coeur des Sainte-Crix ? «C’est avant tout une fête villageoise, explique Alexandre Tinguely, le président du comité d’organisation, qui se tourne vers un passé récent pour détailler la genèse de l’événement. Il y a un peu plus de trente ans, Sainte-Croix a connu une crise, une dépression qui a vu des usines fermer. Des gens du village ont voulu égayer tout cela et ont ainsi décidé de créer une fête pour remonter le moral des troupes. Et depuis, la tradition a perduré.» La 32e édition s’est terminée hier soir.
Sainte-Croix – Un comité presque régional
«Ouvert à toutes et à tous»
Une cinquantaine de personnes ont oeuvré sous la houlette du comité, sur trois ou quatre jours, pour que la fête soit belle. Fait surprenant, une bonne partie des bénévoles impliqués ne sont pas des Sainte-Crix. «Les gens qui font le carnaval ne viennent pas tous du village, rappelle Patrick Duperrex, le responsable du marketing et de la communication de la manifestation. On reste ouvert à toutes et à tous. Personnellement, je suis né à Lausanne et je ne venais à Sainte- Croix que pour le week-end, maintenant je réside ici. Mais quand j’ai rejoint l’équipe du carnaval, je n’habitais pas à Sainte Croix. Au sein même du comité d’organisation, le président et le vice-président ne demeurent pas dans le village non plus.» Les jeunesses jouent également un rôle important dans la mise sur pied de ces quatre jours de fiesta.
Le comité est notamment constitué de représentants de la Jeunesse de Bullet et de la Jeunesse de L’Auberson. On y trouve également des membres de la Guggenmusik locale : L’Boxon. «Pour eux, poursuit Patrick Duperrex, la tâche est rude car ils portent plusieurs casquettes. Ainsi, ils doivent non seulement tenir leur rôle dans l’organisation et le déroulement de la fête, mais ils doivent aussi régulièrement se produire lors des différents rendez- vous avec les Guggenmusik.» Des robustes, on vous dit.