Micmac pour l’adhésion de Cédric Marsens à l’UDC

La nouvelle présidente de l’UDC d’Yverdon-les-Bains, Sophie Pistoia-Grosset, conteste l’admission de Cédric Marsens dans les rangs de sa section. Pourtant son prédécesseur à la tête de la section agrarienne, Christophe Loperetti, confirme que l’ancien popiste a bien été admis au sein de la section l’an dernier. L’intéressé a même payé sa cotisation via la plateforme de l’UDC Vaud le 4 juin 2024. Explications.

Début janvier, Sophie Pistoia-Grosset, présidente de l’UDC yverdonnoise, nous a fait part de son étonnement à la lecture de notre édition du 31 décembre faisant état de l’adhésion à sa section de Cédric Marsens, ancien président du POP Riviera, désormais installé à Yverdon-les-Bains. Elle dit ne jamais avoir eu de contact direct avec lui, même si elle l’a vu converser à un stand UDC au mois de décembre. Après avoir fait quelques vérifications et recherches, elle nous affirmait la semaine dernière que Cédric Marsens n’avait pas adhéré à l’UDC yverdonnoise.

Dans le fichier de l’UDC-Vaud

A l’UDC-Vaud, la secrétaire générale Floriane Gonet ne retrouve pas trace d’un formulaire d’adhésion mais confirme que Cédric Marsens figure bien dans sa base de données sans savoir exactement pourquoi. Elle émet plusieurs hypothèses. Il aurait pu remplir une demande d’inscription à la lettre d’informations, mais dans ce cas, elle devrait en avoir trace.

Pour elle, l’explication la plus plausible serait celle d’une demande d’adhésion en ligne sur le site de l’UDC Suisse, qui ne serait pas arrivée jusqu’à elle, et donc encore moins à Yverdon. Elle ajoute qu’elle ne trouve pas de trace d’adhésion du fichier destiné à l’envoi pour le paiement des cotisations. Mais elle précise encore que l’an dernier, elle a été absente pour des raisons médicales et qu’une lacune dans le traitement d’une demande n’est pas impossible.

Cédric Marsens surpris

L’ancien militant du POP, Cédric Marsens, même s’il admet ne pas avoir encore eu l’occasion de discuter avec Sophie Pistoia-Grosset, se montre pour le moins surpris du flou qui règne autour de son adhésion qui est antérieure à l’accession de cette dernière à la tête de l’UDC d’Yverdon. Il affirme avoir adhéré en ligne et nous montre la trace du paiement de sa cotisation datée du 4 juin 2024. Il relève également le fait qu’il a donné un coup de main le printemps dernier lors d’un événement organisé par l’UDC au bord du lac et qu’à cette occasion un rabais sur un hamburger lui a été fait à titre de remerciement pour son adhésion et son aide pour le montage du stand et des tables.

Adhésion confirmée

Christophe Loperetti, président à l’époque, confirme cette adhésion sans le moindre doute et le rôle actif de militantisme joué par Cédric Marsens  au printemps de l’an dernier au sein de l’UDC Yverdon. Plus récemment, il a participé en décembre à deux reprises à la tenue de stands, dont l’un mis sur pied pour la récolte de signatures de la pétition contre le trafic de rue.

Admission par messagerie

Finalement, en début de semaine, Sophie Pistoia-Grosset a trouvé l’origine du malentendu. Selon elle, son prédécesseur, Christophe Loperetti, aurait fait valider l’adhésion de Cédric Marsens par un échange sur la messagerie WhatsApp de la section, alors que formellement, ce genre de décision doit être validé en assemblée générale, selon les statuts. C’est pour cette raison qu’il n’y en aurait pas de trace formelle.

Validation en assemblée générale

Dans tous les cas, pour être membre de l’UDC, le paiement d’une cotisation au Canton ne suffit pas: «Il est impératif d’être admis par une section locale. Et évidemment celle de son domicile pour y être candidat à une fonction élective. Seuls des sympathisants peuvent être affiliés à l’UDC Vaud sans être membres d’une section particulière», explique Floriane Gonet. Selon Sophie Pistoia-Grosset, «son adhésion devra être formellement validée par la section». Et elle ne cache pas que les avis sont partagés compte tenu du passé politique de Cédric Marsens.