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«Mon secret? La bonne humeur!»
Anna Wyss a fêté ses 100 ans hier, accompagnée de ses proches et de ses trois arrière-petits-enfants Malia, Gïullian et Anton. Photo: Michel Duperrex

«Mon secret? La bonne humeur!»

2 octobre 2022

Anna Wyss fêtait ce mercredi son 100e anniversaire. En forme olympique et toujours avec humour, la centenaire a raconté son amour pour… le foot!

Née en 1922, Anna Wyss tient dans ses bras son arrière-petit-fils, né en 2022. Cent ans les séparent, soit une vie entière avec son lot de souvenirs, de drames et de bonheurs. Mais aussi des passions que l’Yverdonnoise a réussi à entretenir malgré le temps qui passe. C’est donc entre les représentants des autorités communales et cantonales ainsi que sa famille, invités à l’occasion de son anniversaire, qu’Anna Wyss a raconté avec vivacité et humour quelques anecdotes de sa vie.

Dans son cabanon secondaire aux Iris qu’elle occupe six mois par année, la Neuchâteloise d’origine née d’une fratrie de douze enfants a la tête sur les épaules, et la mémoire qui va avec. Ce qui a pu intriguer certains de ses convives. «Dites-nous, madame Wyss, quel est votre secret de longévité?» Ce à quoi l’arrière-grand-maman et répondu sans hésiter, un verre de blanc à la main: «La bonne humeur!»

Cette bonne humeur justement, elle la partage avec les siens, lors de soirées grillades ou raclette sur la terrasse de son petit cabanon turquoise. «Quand je viens ici, c’est six mois de paradis!», assure celle qui se fait à manger seule, fait de la couture, lit ses cartes d’anniversaire sans lunettes, vit seule et se débrouille seule, même si elle garde le sens de l’hospitalité, comme en ce jour de fête. «Mais quel monde! C’est gentil d’être venus», a-t-elle annoncé avec émotion, avant de se tourner vers la vice-présidente du Conseil communal Aurélie-Maude Hofer, en souriant: «Vous irez jusqu’à 100 ans et je viendrai à votre verrée moi aussi!»

Cette longévité, elle la doit aussi, selon elle, à une vie de travail. «J’ai travaillé toute ma vie. A la maison Paillard après être arrivée à Yverdon à 18 ans. C’était au début de la guerre, pendant la mobilisation. J’ai fait 22 ans à la fabrique de cigarettes Vautier, puis lorsque j’ai eu mes enfants, j’ai fait de la conciergerie pendant une trentaine d’années.»

Mais surtout, en parallèle de ces activités professionnelles et de sa vie de famille, Anna Wyss nourrit la passion du foot. «Le foot, c’est mon dada!» lâche-t-elle sous les yeux ébahis de ses convives, avant de sortir par cœur des scores de matches. Et lorsque sa fille lui demande: «Tu as vu, Gottéron a gagné le dernier match?», elle répond du tac au tac: «Oui, 9-1! J’aime aussi le hockey.»

Mais le foot a occupé une place particulière dans la vie d’Anna Wyss, puisqu’elle a travaillé pour les équipes de foot d’Yverdon en tant que bénévole pendant près de 40 ans. «Je vendais des gadgets, faisais les drapeaux, lavais et repassais les maillots. C’était bien!»

Membre honoraire d’Yverdon Sport, ainsi que de la société de pêche L’Ecaille, Anna Wyss collectionne les souvenirs sur les murs de sa maisonnette des Iris. Assurément, elle aussi a marqué son passage dans les sociétés pour lesquelles elle a si longtemps œuvré.

Léa Perrin