Chavornay – D’une hauteur de 2,5 mètres, fait de bois et de verre, l’ouvrage antibruit traversera la localité. Titanesque.
Le mur antibruit visera à préserver les habitations des nuisances sonores.
Le village de Chavornay s’apprête à changer de visage. Le centre de la localité verra, en effet, s’ériger un mur antibruit qui le traversera de bout en bout, de la sortie d’autoroute -direction Corcelles-sur-Chavornay- à l’entrée de la localité, sur la route d’Orbe, à l’ouest du village. L’ouvrage d’envergure, dont le projet sera mis à l’enquête dans les prochains jours, comprend l’aménagement d’un mur de 2,5 mètres de haut, construit en bois et en verre. «Le bois est un matériau qui a une grande capacité à absorber le bruit. Quant au verre, il servira à laisser pénétrer la lumière dans les jardins et sur les façades des habitations bordant le tronçon routier», détaille Paolo Troilo, municipal en charge des travaux.
Situation «alarmante»
En mars 2011, une étude mandatée par le Service des routes du canton de Vaud -remplacé aujourd’hui par la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR)- et la Commune de Chavornay faisait état de dépassements en matière d’émissions sonores engendrées par le trafic le long de la route d’Orbe et celle de Corcelles-sur-Charvonay. «Pour quelques habitations, la situation a même été diagnostiquée comme alarmante, puisque le niveau sonore dû au passage des véhicules -de jour comme de nuit- est largement au-dessus des maxima autorisés», explique le Chavornaysan. Budgété à quelque trois millions de francs, l’aménagement de l’ouvrage «titanesque » sera entièrement assumé par la Commune. «Mais la Municipalité a mis les bouchées doubles pour que le dossier soit transmis le plus rapidement possible au Canton, puis à Berne, afin de pouvoir bénéficier de subsides de la Confédération, qui pourraient s’élever à 25% du montant total», précise l’élu.
Commerces pas impactés
Si Paolo Troilo concède que l’ouvrage va, dans un premier temps, changer l’esthétique de la localité, il ne se montre pas pour autant inquiet : «L’année prochaine, après la pose du mur antibruit, il est prévu d’aménager des trottoirs, ainsi que de planter divers arbustes indigènes pour casser la forme rectiligne de l’ouvrage.» Les différents commerces situés le long du tronçon concerné ne seront, eux, pas directement impactés par le mur antibruit, puisque celui-ci sera discontinu.
A noter que d’autres travaux d’assainissement, comme l’installation d’un nouveau revêtement visant à réduire les nuisances sonores, ou destinés à maîtriser le trafic routier, sont également prévus.
