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«Je ne me sens pas encore retraitée»

15 septembre 2017 | Edition N°2082

Nord vaudois – Après avoir passé plus de neuf ans à la tête d’Yverdon-les-Bains Région, Dominique Faesch quitte ses fonctions aujourd’hui. Retour sur son parcours.

Dominique Faesch a officiellement fait ses adieux, mercredi soir au Casino d’Orbe. Son successeur, Pierre Droz, prendra seul la relève dès lundi. ©Carole Alkabes

Dominique Faesch a officiellement fait ses adieux, mercredi soir au Casino d’Orbe. Son successeur, Pierre Droz, prendra seul la relève dès lundi.

Réunis mercredi soir au Casino d’Orbe, municipaux, prestataires et offices du tourisme régionaux ont assisté à la passation de flambeau entre Dominique Faesch, directrice du tourisme régional depuis 2008, et Pierre Droz, son successeur, qui a pris ses fonctions début août. Bilan de parcours avec cette Urbigène d’origine, «qui est persévérante, mais qui n’a pas toujours été accueillie les bras ouverts», comme l’a souligné avec humour Bernard Randin, président de la commission tourisme de l’ADNV.

 

Après plus de neuf ans à la tête d’Yverdon-les-Bains Région, c’est une page qui se tourne. Comment vivez-vous cela ?

Je suis très émue, évidemment. Mais le fait d’avoir pu choisir quelqu’un de bien pour me succéder (ndlr : Pierre Droz) et d’avoir pu l’accompagner durant un mois a été un grand soulagement, parce que, maintenant, je suis prête à passer les rênes et je suis certaine que les projets vont bien être repris.

 

Comment décririez-vous Pierre Droz en trois mots ?

Dynamique, énergie et respect. Durant la phase de transition, nous avons rencontré bon nombre de nos partenaires et j’ai constaté qu’il était très respectueux non seulement envers les gens, mais aussi envers la culture de la région.

 

Parmi les nombreux projets que vous avez portés, quel est celui dont vous être le plus fière ?

Je dirais que c’est l’amélioration de la gouvernance. Avant mon arrivée, il y avait sept offices distincts, qui faisaient leur promotion dans leur coin. Aujourd’hui, il y a un seul et grand office régional qui travaille en harmonie avec ses sept bureaux. Il y a aussi plus de professionnalisme au sein de l’équipe.

 

Et concernant le tourisme ?

Je pense que c’est d’avoir fait du Nord vaudois la première région truffière de Suisse. C’est un projet innovant qui intéresse beaucoup de monde et qui permet de parler de nous au niveau cantonal, voire national. Mais il ne faut pas oublier le programme transfrontalier Interreg, qui a déjà permis à trois projets de voir le jour : Via Storia, Patrimoine du sel et retombées économiques et le dernier, Terra Salina.

 

Un quatrième est-il prévu ?

Oui, Via Cluny, qui attend d’être validé par Interreg. Il amènera un éclairage sur les sites clunisiens de la région et, donc sur notre passé, tout les valorisant.

 

Avez-vous des regrets ?

Oui, j’aurais beaucoup aimé terminer plusieurs projets, comme Via Cluny ou la signalétique touristique régionale. Mais je me suis rendu compte qu’il fallait que je laisse aussi du travail à mon successeur (rire). Quand je regarde en arrière et que je vois la liste de choses que nous avons réalisées, je pense que je n’aurais pas pu faire plus.

 

Y-a-t-il des projets que vous auriez voulu mieux mener à bien ?

Ce n’est pas à moi d’en juger.

 

Sur quel point souhaiteriez-vous que Pierre Droz mette l’accent en priorité ?

Sur la stratégie touristique quatre saisons à Sainte-Croix, Les Rasses et Mauborget, qui vise à valoriser, été comme hiver, les installations.

 

Prochaine étape, la retraite. Comment appréhendez-vous cette nouvelle vie ?

Je ne me sens pas encore retraitée. Pas du tout en fait. Je pense que je vais rester active encore un petit moment en prenant des mandats à gauche et à droite. Mais là, il me faut quand même une quinzaine de jours de répit pour réaliser ce qui se passe.

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Christelle Maillard