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«Non, je ne tourne pas le dos à l’agriculture»
Arnaud Rochat est toujours aussi impliqué dans la Révolte paysanne. keystone-a

«Non, je ne tourne pas le dos à l’agriculture»

10 février 2025 | Maude Benoit
Edition N°3888

Tout le monde rural en parle. Arnaud Rochat, fer de lance du mouvement de la Révolte agricole, ne voudrait plus avoir affaire avec le domaine agraire. Réponse du principal intéressé.

«Ah, je m’attendais à votre appel», s’exclame Arnaud Rochat, figure de proue du mouvement Révolte agricole lancé il y a une année, au moment de répondre à notre appel téléphonique.

Il faut dire que depuis quelque temps, une certaine nouvelle «fait jaser»: Arnaud Rochat aurait délaissé le milieu de l’agriculture. Interrogé sur le sujet, le jeune agriculteur de 24 ans rétorque: «Pas vraiment, non! Je ne tourne pas le dos à l’agriculture.»

Ces rumeurs sont dues à son récent choix de quitter sa fonction d’employé agricole sur une exploitation avec vaches laitières et grandes cultures à Champagne. Il est désormais conducteur de camion. «Mais je reste impliqué dans le milieu agricole. Mes parents ont toujours le domaine dans le hameau du Coudray (ndlr: sur la commune de Bavois), où je travaille également, et je suis toujours impliqué dans le mouvement de la Révolte agricole», explique Arnaud Rochat.

Et aux personnes qui continueraient d’insinuer qu’il a abandonné le monde agraire, il répond: «Qu’ils viennent faire mon travail, s’ils le veulent. Pour moi, il n’y a pas besoin d’être à 100% dans le milieu pour s’investir. C’est la passion qui compte!»

Des nouvelles de la Révolte

Une année après le début de la Révolte agricole, qui réclame une meilleure rétribution pour le travail des agriculteurs et des agricultrices, ainsi qu’une baisse de la charge administrative, c’était également l’occasion de lui demander quel bilan il tire de ces douze mois de lutte.

Selon lui, c’est n’est «pas flamboyant. L’OFAG (ndlr: l’Office fédéral de l’agriculture) fait la sourde oreille, et les grands distributeurs Coop et Migros ont annoncé qu’ils allaient baisser leurs standards quant à l’importation, ce qui devrait entraîner une baisse des prix des produits indigènes.»

La situation serait-elle alors encore pire qu’en février 2024? «Non, elle n’est pas pire. Il y a bien eu plusieurs initiatives parlementaires qui ont été déposées. Mais il faut encore attendre les résultats. Et comme cela prend toujours du temps…»

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