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«Nous allons à Tuggen pour créer la surprise!»

26 octobre 2012

Football – 1re ligue promotion – Benoît Pythoud, successeur de Gabet Chapuisat à la tête d’Yverdon Sport, se livre avant un long et difficile déplacement dans le canton de Schwyz. Il détaille son goût pour la formation et le football qui va de l’avant, ainsi que son envie de relever un nouveau défi.

Benoît Pythoud connaît bien le Stade Municipal, puisqu’il y entraînait l’équipe M16 Team Nord vaudois et Broye depuis deux saisons et demi. Il officiera désormais en 1re ligue promotion.

«S’il n’y avait eu que des trentenaires dans cette équipe, je n’aurais pas accepté le poste.» Benoît Pythoud se décrit comme un entraîneur de football avant tout passionné par l’aspect formation que comporte la fonction. Ça tombe bien: c’était le profil recherché par la direction d’Yverdon Sport pour succéder à Gabet Chapuisat. A 36 ans, ce citoyen de Donneloye se voit donc propulser en 1re ligue promotion, après deux saisons et demie à la tête des M16 de Team Nord vaudois et Broye, deux saisons à Echallens II, et une dizaine d’années avec des juniors. A titre personnel, il n’a jamais évolué à un haut niveau, mais il souligne que les «métiers» d’entraîneur et de joueur sont totalement différents. C’est sans complexe qu’il aborde son aventure en troisième division helvétique, avec la mission de maintenir son équipe, oui, mais surtout de la faire progresser.

La Région: Benoît Pythoud, comment vous êtes-vous retrouvé à la tête d’Yverdon Sport?

Benoît Pythoud: On m’a contacté en me demandant si j’étais intéressé à reprendre la place, au cas où il devait y avoir du changement. J’ai répondu que oui, que le défi m’intéressait, bien évidemment.

Et lorsque l’opportunité s’est présentée concrètement, était-ce une évidence que de la saisir?

J’ai beaucoup réfléchi, car j’ai commencé la saison avec une équipe de jeunes. Les débuts ont été difficiles, et depuis peu, la roue a tourné, donc ce n’était pas évident de les quitter. Mais Yverdon Sport, ce n’est pas n’importe quel club. Et le fait d’avoir la possibilité d’intégrer des jeunes à ce niveau m’a convaincu. Dans le football, c’est vraiment le rôle de formateur qui m’intéresse.

En tant qu’entraîneur, vous n’avez donc pas l’objectif d’aller le plus haut possible?

Pas nécessairement. Ce qui me motive, c’est vraiment de bosser avec des jeunes. Ce doit être mon côté enseignant (rires). Mais bon: dans le football, on ne sait jamais comment les choses vont évoluer. Si au début de la saison on m’avait dit que j’allais me retrouver à la tête d’Yverdon Sport…

Quelles différences y a t-il entre préparer un entraînement pour des M16 et pour Yverdon Sport?

L’approche est plus tactique, ou plutôt plus aboutie, car tous les joueurs ont des bases déjà solides, alors qu’en M16, on est au début. Au-delà, j’essaie de transmettre la même vision, celle d’un football offensif et généreux. A l’heure actuelle, ce sont les équipes qui jouent qui gagnent, pas celles qui se contentent de défendre.

Votre mission est double: faire progresser l’équipe, tout en assurant le maintien si possible. Qu’est-ce que cela vous inspire?

Pour autant que l’équipe retrouve envie et solidarité, les joueurs vont progresser, et les résultats vont suivre. De plus, comme je l’ai dit aux joueurs, s’ils veulent se faire remarquer, se mettre en évidence, l’équipe doit gagner. Etre bon individuellement ne suffira pas.

Que savez-vous déjà de votre nouvelle équipe?

J’ai vu deux ou trois matches depuis le début de la saison. Il y a de bons joueurs. Mais l’équipe est actuellement dans une spirale négative à laquelle il est difficile de mettre un terme.

Qu’allez-vous changer par rapport à ce qui se faisait jusqu’ici?

Il n’est pas possible de révolutionner quoi que ce soit en cours de championnat, comme ça. Mais ce que je peux dire, c’est que désormais, les compteurs sont remis à zéro et que les meilleurs joueurs seront sur le terrain, simplement. Et nous allons appliquer la philosophie que j’évoquais tout à l’heure et qui consiste à jouer au football.

Vous allez commencer, demain à 16h, avec un déplacement difficile à Tuggen, solide équipe actuellement cinquième du classement. Comment l’abordez-vous?

Nous allons créer la surprise.

Le fameux déclic?

Oui, un peu. Et surtout, nous sommes derniers, et nous nous apprêtons à affronter Tuggen, puis le leader YF Juventus. Personne ne s’attend à ce que nous fassions un résultat. Mais, pour autant que l’état d’esprit soit bon, je suis persuadé que nous allons y arriver.

 

Carte d’identité

Nom: Benoît Pythoud.

Age: 36 ans.

Domicile: Donneloye.

Profession: Enseignant et doyen au Mont.

Lionel Pittet