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Nouveau parterre pour le château de Grandson

16 mars 2012

Attendu depuis de très nombreuses années, le réaménagement de la place du Château entre dans une phase plus active. Le projet mis à l’enquête dès aujourd’hui sera présenté à la population le mardi 27 mars prochain, à la Salle des Quais. Cette réalisation, fruit d’un partenariat public-privé, dont le coût est estimé à 25 millions de francs, est associée au réaménagement de la rue Haute.

Derrière le syndic François Payot, la place du Château. L’ancien hangar des pompes, sur sa gauche, et l’ancienne église, sur sa droite, seront démolis pour faire place à des logements protégés et des surfaces commerciales.

Si l’animation n’y manque pas, le bourg historique de Grandson paraît figé dans le temps. Avec toutefois les «taches» de la civilisation moderne. C’est ainsi que la rue Haute devrait retrouver une allure digne d’une vieille ville. Quant à la place du Château, elle est destinée à voir son rôle de coeur de la cité accentué par son réaménagement.

A ce stade, et bien qu’il reste encore quelques étapes de procédure à franchir avant le début des travaux, le syndic François Payot n’est pas peu fier du résultat des études qui est mis à l’enquête dès ce jour, et qui sera présenté de manière détaillée à la population. Car la Municipalité, au terme de plusieurs années de parcours du combattant, tient à ce que ce projet obtienne l’adhésion de la population.

Un projet pas oublié

Il faut dire que la première mouture de réaménagement de la place du Château date du début du siècle. Et en 2007, lorsque l’Exécutif a voulu concrétiser le projet, il a découvert que celui-ci n’avait pas été entériné par l’Etat.

Pas question, pour Lausanne, de se contenter d’une remise à jour. Toute l’opération a été reprise de zéro. François Payot rend d’ailleurs hommage au groupe Losinger-Marazzi, qui, malgré cette accroc, est resté un partenaire fiable.

La mouture 2012 du réaménagement de la place du Château présente quelques différences notables avec celle produite une bonne dizaine d’années auparavant. Ainsi, à la demande des services de l’Etat, le nombre de constructions prévues au pied du coteau a été sensiblement réduit, de même que le périmètre concerné par ce plan de quartier.

Et puis, il a fallu négocier ferme pour obtenir l’autorisation de démolir le hangar des pompes et l’ancienne église libre, autorisation qui n’était pas nécessaire lorsque le premier plan a été adopté.

Logements protégés

Le projet du bureau Thibault-Zingg, qui avait gagné le concours, prévoit des constructions dont la hauteur est inférieure à celle des bâtiments proches, une forme de respect pour l’environnement bâti, mais aussi un dégagement visuel assuré pour le vieux bourg.

Par ailleurs, toute l’opération est suivie par une commission de processus de qualité -une exigence de l’Etat- et la Commission d’urbanisme. «Le plan mis à l’enquête concerne la construction et pas la procédure routière», précise le syndic grandsonnois.

Les immeubles, de trois et quatre niveaux sur rez, abriteront une trentaine d’appartements protégés et un millier de mètres carrés de surfaces commerciales. «La Poste et la BCV ont manifesté leur intérêt, et j’aimerais bien y voir s’ouvrir une boulangerie avec tea-room», relève le syndic, qui vient d’être brillamment confirmé au Grand Conseil.

Le problème du parcage

L’un des défis du projet consistera à libérer la place des voitures. Un parking de 260 places au maximum -la capacité sera déterminée en fonction des besoins réels- est prévu du côté Jura de la place.

Dans le cadre de ce projet, il s’agit de faire d’une pierre deux coups, puisque les places occupées actuellement à la rue Haute disparaîtront. Une enquête a été réalisée auprès des habitants pour connaître leurs besoins.

L’objectif de la Municipalité est de financer la part publique avec le produit du droit de superficie qui sera accordé au constructeur.

Excavation par étapes

Si la procédure engagée aujourd’hui s’achève sans anicroche, la mise en oeuvre pourrait débuter l’an prochain. Au niveau de la place, le dégrapage se fera pas étapes, de manière à permettre la réalisation de fouilles archéologiques. L’existence de murs entre le château et la vieille ville est probable. D’ailleurs, la valeur des éventuelles découvertes pourrait nécessiter la réduction du périmètre du parking souterrain.

Isidore Raposo