Yverdon-les-Bains – Bertrand Vuilleumier, nouveau président des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV) s’est présenté devant la presse, vendredi dernier. Aucune révolution en vue.
Les têtes changent, mais la ligne adoptée perdurera. Au lendemain de leur assemblée générale, les Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (EHNV) ont présenté leur nouveau président. Bertrand Vuilleumier est un fin connaisseur des rouages de l’entreprise hospitalière, puisqu’il y travaille depuis bientôt trente ans. D’abord médecin chef, ce chirurgien orthopédiste passe par l’administration dès 1999. Il occupera ensuite le poste de directeur médical dès 2005, avant d’intégrer la direction générale en 2014. Autant dire qu’il connaît la maison.
«Je suis particulièrement enthousiaste, lâche le nouveau président, même si je vais m’inscrire dans la droite ligne de ce qui a été fait jusqu’à présent. Il n’y aura ainsi pas de révolution au niveau de la gouvernance.» L’arrivée de Bertrand Vuilleumier à ce poste de président renoue avec la tradition. En effet, jusque dans les années 1970, le corps soignant était appelé à endosser des responsabilités au sein des directions d’établissements hospitaliers. Ensuite, l’Etat a préféré y placer des gestionnaires.
Soins aigus à centraliser
«Une de mes préoccupations reste assez politique, glisse Bertrand Vuilleumier, car il s’agit du projet qui veut réorganiser la tarification médicale (ndlr : Tarmed). Ce qui est proposé crée une sorte d’incertitude et pourrait mener à une baisse de revenu pour le corps médical, avec le risque que nous perdions, à terme, des compétences.» La proposition de réévaluation entrerait en vigueur dès 2018.
Le premier grand projet que le nouvel élu devra concrétiser sera la concentration des soins aigus sur le site d’Yverdon-les-Bains. «J’avais pensé passer la main une fois ce projet bien sur les rails, a regretté le président sortant André Perret. Mais le calendrier n’est pas encore abouti, nous avons pris environ deux ans de retard.»
Résultat satisfaisant
L’activité générale est en hausse, tout comme le nombre de naissances. Les pertes prévues au budget ne se sont pas concrétisées. Au final, le solde ordinaire est une nouvelle fois négatif (-422 483 francs). Ce dernier s’explique partiellement par les surcoûts engendrés par la répartition sur plusieurs sites, qui engendre des coûts supplémentaires.