A peine le contrat signé vendredi soir, Raoul Savoy a envoyé un message à La Région pour confirmer que tout était en ordre et que, oui, il allait bien redevenir sélectionneur de la Centrafrique, un poste qu’il a déjà occupé deux fois avec grand succès, de 2014 à 2015 et de 2017 à 2019!
Le Sainte-Crix de 48 ans repart donc pour un nouveau magnifique défi, celui d’aider un pays à se qualifier pour une très grande compétition, soit la Coupe du monde 2022 au Qatar, soit la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. De ces deux missions, la seconde apparaît comme la plus réaliste ou, disons, la moins inatteignable.
La concurrence sera en effet très rude sur le chemin en direction du Qatar. Les Fauves ont en effet été placés dans le groupe du Nigéria, du Cap-Vert et du Libéria et seul le vainqueur de cette poule disputera les barrages. « Le Nigéria est le grand favori, ils veulent vraiment aller au Qatar et ce sera compliqué contre eux, mais aussi contre le Cap-Vert, sans sous-estimer non plus le Libéria! Mais on a un coup à jouer. L’objectif réaliste et ambitieux est de terminer deuxième du groupe, mais si on peut embêter le Nigéria, comme on l’a fait récemment avec de grandes nations, on le fera », promet Raoul Savoy. Pour rappel, l’Afrique ne dispose que de cinq places à la Coupe du monde, pour 54 pays.
La CAN ivoirienne est elle plus accessible, mais il sera largement temps d’y penser plus tard. Pour l’heure, la priorité est d’être compétitif tout de suite, puisque le Cap-Vert et le Libéria arrivent déjà très vite, les 1er et 6 septembre. Avec six points, la République centrafricaine pourrait se mettre à rêver, le mot est choisi, du Qatar. A Raoul Savoy d’entretenir ce rêve, comme il a su le faire magnifiquement lors de ces deux premiers passages à la tête des Fauves.
Sous sa direction, la Centrafrique est en effet restée invaincue à domicile, tout en progressant tant au classement FIFA que dans ses structures. Aucune surprise, donc, de le voir de retour à la tête de cette sélection, tant son travail y a été apprécié.
Le Sainte-Crix s’apprête-t-il donc à quitter le Balcon du Jura pour deux ans, au moins? « Non, je ne vais pas m’établir à Bangui, même si j’y serai très régulièrement et pour de longues durées. Mais beaucoup de nos joueurs évoluent en Europe, donc ce serait même contre-productif de vivre en Centrafrique au quotidien », explique-t-il.