«On a hâte de montrer un autre visage»
9 janvier 2025 | Texte: Manuel Gremion | Photo: Loris TschanzEdition N°3866
En pleine préparation au Portugal, les joueurs d’Yverdon Sport et leur nouvel entraîneur, Paolo Tramezzani, s’apprivoisent gentiment. Le point avec Anthony Sauthier (photo), l’un des briscards de l’équipe, lui qui a aussi une place d’indiscutable à tenter de regagner.
Anthony Sauthier, dans quel état d’esprit se retrouve le groupe pour cette reprise, compte tenu de la fin de tour compliquée?
C’est clair que le final a été difficile, on restait sur de mauvais matches. On sait toutefois que ce sont des choses qui arrivent au cours d’une saison, alors la pause a fait du bien à tout le monde. Il fallait impérativement couper, se changer les idées après la défaite contre Sion, où on est passés à côté, on n’a pas réussi à renverser le score. On s’est ensuite tous retrouvés dans un bon état d’esprit, on n’allait pas arriver au Portugal en faisant la moue. On était contents de se revoir, de pouvoir recommencer à jouer au foot tous ensemble et, surtout, on a hâte de montrer un autre visage durant la deuxième partie de saison, le vrai visage d’Yverdon Sport.
Comment le vestiaire a-t-il vécu le changement d’entraîneur?
On a appris la nouvelle durant la pause. Il est toujours compliqué de changer d’entraîneur, et on sait que nous, qui sommes sur le terrain, faisons que tout ça arrive, que c’est forcément et toujours l’entraîneur qui saute. On a notre part de responsabilité, c’est clair et net. Par contre, nous les joueurs, on ne maîtrise pas ce qui se passe en coulisses. A présent, on a un nouvel entraîneur, et on est prêts à travailler avec lui.
Pour vous, qui avez moins régulièrement joué que la saison passée, ce changement représente-t-il une opportunité, à vos yeux, de vous réaffirmer comme un titulaire indiscutable?
Oui, quand il y a un changement d’entraîneur, cela redistribue un peu les cartes, voire toutes. En ce qui me concerne, avec mon expérience, j’ai connu plusieurs fois cette situation d’un changement d’entraîneur, surtout lorsque j’évoluais à Sion. Je ne vais pas changer ma personnalité, je vais rester le même, toujours me battre à chaque entraînement, me donner à 100%, et le coach fera ses choix. Je n’aurai de toute façon rien à me reprocher, vu que j’aurai donné le meilleur de moi-même.
Que doit apporter un camp d’entraînement comme celui que vous vivez en ce moment au Portugal?
Premièrement, un stage permet souvent de s’entraîner dans de bonnes conditions qu’on n’aurait peut-être pas eues en Suisse, avec le froid et potentiellement la neige. Il s’agit déjà de bien travailler, sur un bon terrain, ce qui est déjà super, même si le soleil a de la peine à montrer le bout de son nez. Deuxièmement, en étant tous ensemble ici, on ne pense qu’au foot, vu qu’on ne fait que ça. On mange foot, on dort foot, on va s’entraîner, on parle des séances, de ce qui s’est passé dans la journée. Cela resserre les liens entre tout le monde, on apprend à se connaître, surtout en dehors du terrain. Ça aide aussi à l’intégration des nouveaux joueurs. C’est ça le plus important d’un stage.
Le président Jeffrey Saunders a parlé des deux mois d’hiver qui arrivent comme étant décisifs. Qu’en pensez-vous?
Oui, ils le seront, c’est clair, car on veut vraiment sortir de cette zone dans laquelle on se trouve. Winterthour et GC nous suivent de près, alors il faudra montrer autre chose qu’en automne, afin de rapidement obtenir des points: tout ce qui est pris n’est plus à prendre. Il sera très important de bien commencer, pour ensuite continuer sur la lancée, mais après les deux mois, si on a bien fait, il ne faudra pas pour autant s’arrêter, mais toujours penser qu’on peut être meilleurs au fur et à mesure du championnat. Et aussi bien finir. Il s’agira d’une seconde partie de saison déterminante du début à la fin.
Quelle est la recette pour bien recommencer le 19 janvier prochain à Zurich?
Je ne sais pas s’il y a une recette miracle. Là, on est en train de bien travailler, de mettre en place de nouvelles choses avec le coach, d’apprendre à le connaître, et inversement, que ce soit en tant que joueurs ou êtres humains. On a encore un peu de temps pour mettre tout ce qu’il faut pour être prêts. Si on écoute bien les consignes, je suis sûr qu’avec la qualité qu’on a dans le groupe, on pourra ramener quelque chose de Zurich. Et il faut y croire, car si on ne le fait pas, alors ça deviendra compliqué. Il s’agira de tout mettre sur le terrain, comme des morts de faim, et vraiment jouer pour le maintien, car ça va être compliqué. Si tout le monde montre un bon visage déjà en préparation, ce sera bénéfique pour la suite et, surtout, pour le match au Letzigrund.