«On a manqué un peu d’expérience»
10 juillet 2025 | Textes: Manuel Gremion Photos: Michel DuperrexEdition N°3975
Toujours aussi ambitieux, Yverdon Sport Féminin prépare la saison à venir avec plus de moyens, mais dans la continuité de ce qui a été bâti. Désormais à 100% consacré à l’équipe en tant qu’entraîneur et manager, Arnaud Vialatte finalise ces temps la campagne de transferts.
Les arrivées de Maéva Clémaron et Inès Khiri déjà annoncées; plusieurs joueuses en test ou sur le point d’être signées; peu de départs importants et un coach, Arnaud Vialatte, désormais engagé à 100% en plus de porter la casquette de manager: YS Féminin a commencé la nouvelle saison cette semaine au Stade municipal. Les ambitions sont les mêmes, celles de monter en Women’s Super League, et le club a mis les moyens pour cela. Le point avec celui qui chapeaute le tout.
Arnaud Vialatte, l’épilogue de la dernière saison, avec la promotion manquée d’un rien, est-il digéré?
Cela reste toujours en travers de la gorge, car cet échec fait encore mal au vu de l’investissement mis par chacun. Mais voilà, il faut avancer en apprenant de ses défaites, c’est ce qu’il nous reste. Je reste néanmoins très motivé pour l’avenir, et je pense que l’ensemble du groupe l’est. On est prêts à repartir.
Quelles leçons ont-elles été tirées des barrages de promotion-relégation?
Dans l’ensemble, on s’est très bien développés sur tous les plans la saison passée, comme on le désirait. C’est cool en matière d’ambiance, de cohésion, d’esprit familial, mais aussi de compétition, car on est vainqueurs de LNB. Tout cela est positif, mais on retire comme leçons que les finales constituent un tout autre championnat, et qu’il faut peut-être les aborder différemment. On a commis des erreurs de choix, de gestion de stress. On en a tous fait, je dirais. Bien évidemment, j’en suis le premier responsable. Je pense aussi qu’on a manqué un peu d’expérience lors de cette phase finale, ce qui nous a fait mal, et comme je l’ai déjà évoqué, les leaders qu’on attendait se sont un petit peu éteintes, on en attendait aussi plus des autres et, au final, c’est un ensemble qui fait qu’on n’a pas passé.
Le club a annoncé son nouveau plan sur sept ans pour le football féminin. Un pas supplémentaire dans le bon sens, mais comment cela se traduit-il plus concrètement en ce début de projet?
Très positivement en matière budgétaire et en ce qui a été mis en place: déjà la création de mon poste et l’arrivée d’une des meilleures joueuses du championnat du niveau d’au-dessus (ndlr: Maéva Clémaron, qui arrive de Servette). Ça démontre les ambitions, ce sont des actes. A moi de travailler dans la bonne direction, de mettre des choses en place pour les filles, pour l’équipe et son développement.
YS Féminin a déjà annoncé deux arrivées. A combien d’autres renforts faut-il s’attendre?
Encore trois ou quatre, je pense. On ne veut pas non plus changer toute la boutique, on a des joueuses à l’essai, et l’objectif est d’effectuer les meilleurs choix possible.
Ce qui fera un total de cinq ou six recrues.
C’est ce que je voulais à la base, oui, avec tous types de profils: un peu d’expérience ou un peu plus de fougue selon les secteurs où on en a besoin.