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On a revu le vrai Tasar

7 mai 2025 | Textes: Manuel Gremion | Photo: Gabriel Lado
Edition N°La Région Hebdo No 10

Auteur du but égalisateur d’un superbe enchaînement, l’ailier d’Yverdon Sport a permis à ses couleurs de prendre un précieux point, mardi contre Saint-Gall (1-1).

A le voir courir en direction de Paolo Tramezzani, et partager une belle étreinte avec son coach, les souvenirs des durs moments par lesquels est passé Varol Tasar sont remontés. «Il Tram» lui fait confiance depuis des mois, et le buteur du soir en était parfaitement conscient.

Voilà depuis le mois de janvier 2024 que l’Allemand n’avait plus marqué en Super League. Après un automne 2023 fantastique avec Yverdon Sport, durant lequel il avait été décisif pour les Verts et avait conquis le cœur des supporters, l’ailier de poche avait été coupé dans son élan, en février, se blessant durement à un genou.

L’ancien joueur de Servette n’est revenu à la compétition qu’à fin novembre 2024. Il est alors régulièrement entré en jeu lors de bouts de match. Et puis, à Noël, YS a changé de coach. Paolo Tramezzani a, lui, très rapidement compté sur le gaucher, devenu titulaire à partir du 8 février. Associé à Marley Aké et Antonio Marchesano dans un trio offensif sans pur avant-centre, Varol Tasar a régulièrement montré de belles choses, sans toutefois parvenir à se montrer décisif.

Avant la rencontre face à Saint-Gall, mardi, il n’avait délivré qu’une seule passe de but et pas encore marqué. Un déclic s’est toutefois produit, avant-hier, face aux Saint-Gallois. Varol Tasar a livré sa prestation la plus aboutie depuis son retour. C’est lui qui, en première mi-temps, – unique lumière d’un Yverdon Sport insipide avant le thé –, a frappé ce coup franc enroulé sur le poteau.

Puis, en deuxième mi-temps il a permis aux siens de prendre un point grâce à son inspiration de la 74e: un grigri pour mettre l’opposition dans le vent et une frappe parfaite. Il aurait même pu hériter d’un assist un peu plus tôt, si Antonio Marchesano n’avait pas trop croisé sa frappe.

L’espace d’un match, le Stade municipal a retrouvé le Varol Tasar qui l’a fait vibrer à l’automne 2023. Le vrai Tasar. Et ça, c’est un sacré plus pour la suite du tour final.


Un YS à deux visages

Amorphe en première mi-temps, Yverdon Sport s’est soudain souvenu qu’il jouait sa peau en Super League, après la pause.

«On n’était pas là en première mi-temps, faut qu’on l’oublie, reconnaissait Anthony Sauthier à l’heure de l’analyse. On est ensuite revenus avec de meilleures intentions, et on a montré le vrai Yverdon. On doit évoluer ainsi dans la grinta et les duels, sans quoi  ça ne va pas suffire pour la fin de saison.» Paolo Tramezzani a-t-il dû crier à la mi-temps? «Non, par contre il a dit les choses, et on l’écoute», a rétorqué le latéral des Verts, capitaine mardi.

Anthony Sauthier n’avait pas vraiment d’explication au début de match raté. «J’aimerais bien en connaître la raison. On va analyser cela.» Lui et les siens voulaient plus qu’un point, mais le nul obtenu demeure un moindre mal. «Au moins, on ne perd pas. De toute façon, il faudra faire des points jusqu’à la fin.»

Yverdon Sport n’a pas le temps de gamberger: l’affiche contre Sion, samedi au Stade municipal (18h), arrive vite.