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«On est opérationnels!»

3 novembre 2022

L’association Zanaka, qui œuvre pour les enfants de Madagascar, a fêté sa première année d’existence. Son président Jean-Pierre Masclet fait le bilan.

L’ex-président des Cartons et Jardins du Cœur d’Yverdon n’a pas chômé depuis son départ. Il faut dire que Jean-Pierre Masclet a toujours eu la fibre du soutien social. C’est pourquoi il a créé, il y a environ une année, une nouvelle association: Zanaka. Le but? Aider les enfants, notamment par le biais de la scolarisation, à Madagascar, lieu avec lequel Jean-Pierre Masclet a toujours entretenu un lien particulier. «Je ne pensais pas être autant attaché à ce pays magnifique, mais qui manque de tout. J’ai été attendri par les enfants et c’est impressionnant de voir l’autre extrême là-bas, par rapport à ce que nous vivons ici», explique l’Yverdonnois. L’association compte à ce jour, après avoir soufflé sa première bougie, près d’une vingtaine de membres, dont des personnes sur place. «Nous collaborons avec des associations et des écoles sur les lieux pour aider les enfants dans les quartiers très pauvres. Nous nous rendons aussi sur place pour rencontrer les partenaires et élaborer les projets et les voir évoluer. J’y retournerai d’ailleurs trois mois cet hiver.»

Si l’association se concentre principalement sur la ville de Diego-Suarez, au nord de l’île, cela n’empêche pas Jean-Pierre Masclet et son équipe de multiplier les projets. Entre l’envoi de livres (photo), le financement d’une citerne à eau pour des jardins, l’électrification d’une école ou des journées de reboisement (voir encadrés), Zanaka se veut dynamique en tout point, tout en restant à taille humaine. «On veut rester petits, afin de pouvoir gérer depuis ici. Cela nous permet d’être efficaces, d’avoir du plaisir et de verser la quasi totalité de l’argent que nous recevons, sans frais annexes. Rien ne se perd.» Et pour financer ces projets, justement, l’association fonctionne sous forme de dons. Elle sera également présente samedi matin au marché à Yverdon pour une vente de vanille et de poivre sauvage, en provenance directe du producteur de Madagascar. «Avec ce qu’il se passe en Europe, on ne va pas attirer beaucoup de monde pour Madagascar. Mais il s’agit des enfants», rappelle Jean-Pierre Masclet, qui est très satisfait du chemin parcouru jusqu’alors. «On est opérationnels! Les projets avancent, tout ce que l’on a décidé en début d’année se réalise. C’est une sorte de rêve accompli.»

 

Zanaka vers l’avenir

 

Si l’électrification d’une école est en cours, Zanaka a encore d’autres projets en vue. Des journées de reboisement seront notamment organisées avec les écoles. «La forêt primaire de Madagascar a disparu à 90% et le bois est vraiment nécessaire, puisqu’ils cuisinent au charbon de bois», explique le président. Une centaine d’enfants participeront à l’action.

Un objectif à long terme serait également de parrainer des enfants pour entrer en école professionnelle, et leur offrir la possibilité d’aller au-delà du baccalauréat. Une personne profite déjà de ce programme.

 

Favoriser la lecture

 

L’association Zanaka a récolté deux mètres cubes de livres. Près de 400 ouvrages pour adultes et environ 1500 pour enfants ont été envoyés vers Diego-Suarez, où l’association CulturBus récupère les livres et fait la tournée des quartiers pauvres pour faire la lecture aux enfants.
«Il n’y a généralement pas de livres dans les écoles de Madagascar. C’est une action magnifique, c’était très émouvant de revoir nos livres dans le coffre de CulturBus», se réjouit Jean-Pierre Masclet.

 

Infos pratiques

 

Stand au marché: Zanaka sera présente au marché d’Yverdon samedi matin. L’association y vendra de la vanille et du poivre sauvage envoyés directement par le producteur de Madagascar. L’argent de la vente sera redistribué pour les différents projets de l’association.

Faire un don: Par Twint, via le QR-code ci-contre:

Plus d’infos: www.zanaka.ch

Léa Perrin