L’ex-attaquant d’YS Quentin Rushenguziminega évoque le début de saison tonitruant de Stade-Lausanne, avant le choc de demain à Vidy.
Après deux saisons passées à Yverdon-les-Bains, une promotion et le fait d’avoir formé un duo d’attaque avec Djibril Cissé en plus sur la carte de visite, Quentin Rushenguziminega est reparti au bord du Léman, plus près de son domicile. L’attaquant de 26 ans a posé ses crampons dans le vestiaire de Stade-Lausanne-Ouchy, club pour qui il avait déjà évolué entre 2013 et 2015. Une équipe qui, après neuf rondes de championnat, n’a pas encore perdu et, corollaire, pointe en tête du championnat avec un confortable matelas de quatre points sur le Stade Nyonnais et Cham. C’est dire si, demain, Yverdon Sport se déplacera chez un rival qui nage en pleine euphorie.
Quentin, comment se sent-on dans la peau du leader?
Plutôt bien, même si on est parfaitement conscients que la saison est encore longue et que rien n’est fait. On peut dire qu’on est satisfaits du début de notre championnat sur le plan comptable et, surtout, au niveau de l’état d’esprit et du collectif, qui sont nos forces. Les blessures et les suspensions assez nombreuses avec lesquelles l’équipe a dû composer jusque-là ont permis à tout le monde de jouer, d’être concerné. Les compositions différentes ont été nombreuses et l’équipe n’a pas, pour autant, perdu en qualité. A présent, avec les retours, une belle concurrence s’installe.
A titre personnel, vous n’avez pas encore marqué malgré les 22 buts inscrits par votre équipe…
C’est quelque chose de difficile à expliquer, au même titre que les périodes de confiance. Je n’ai pas changé ma façon de m’entraîner, de faire le choses mais, en ce moment, je suis en panne sèche. Il me faut un déclic. Néanmoins, tant que l’équipe gagne et que je peux l’aider, tout cela est moins grave qui si je marque mais qu’on perd.
Comment évaluez-vous votre choix de revenir à Lausanne?
Ça n’a pas été évident de quitter Yverdon et, surtout, un groupe dans lequel je me sentais très bien. Aujourd’hui, je peux dire qu’à Stade-Lausanne, j’ai trouvé une ambiance comparable et je suis ravi. Ce qui est incomparable, ce sont les trajets. De jouer près de mon domicile me fait gagner un temps considérable chaque jour.
Et comment entrevoyez-vous le choc de samedi, contre YS?
De mon point de vue, la donne est assez simple: Yverdon joue un match pour sa survie. C’est, d’ailleurs, sa deuxième finale de suite après la rencontre contre Stade Nyonnais. Par conséquent, on sait à quoi s’attendre. A nous de faire abstraction du classement pour avoir autant faim que les Yverdonnois.
De quelle façon le vestiaire a-t-il réagi à la perte de six points d’Yverdon Sport hors terrain?
Au début, on a entendu des choses, mais on n’y croyait pas forcément. On pensait à des rumeurs. Puis, au final, ça a bien été le cas. Compte tenu de notre rivalité et des ambitions respectives, tant mieux pour nous, c’est la loi du sport. Mais que les choses soient claires, on n’a pas enterré Yverdon pour autant. Au contraire, je fais partie de ceux qui pensent, et ce déjà avant le début de championnat, qu’YS peut compter sur le meilleur effectif de Promotion League.