«On préfère largement qu’ils brillent à Yverdon plutôt qu’à Lausanne…»
26 janvier 2023Les exemples de passages réussis de Servette à YS foisonnent. Explications d’un expert 100% genevois.
Des «pionniers» Pascal Besnard et Gilbert Castella, arrivés à Yverdon lors de la première promotion en LNA, à l’été 1993, à Koro Koné et Anthony Sauthier, l’histoire est riche de joueurs passés de Servette à Yverdon, et à y avoir connu le succès. Le voyage, souvent vu au début comme un déclassement, se révèle finalement comme enrichissant pour les deux parties. YS récupère de bons joueurs, habitués à un niveau supérieur, et les Genevois sont souvent «déçus en bien», à l’image de ce que vit actuellement Anthony Sauthier, à qui Yverdon a permis de rebondir après la fin très peu élégante de sa très belle histoire au SFC. Koro Koné, nommé parmi les trois meilleurs joueurs de Challenge League de 2022, n’a quant à lui pas hésité à exprimer sa reconnaissance envers Yverdon Sport (lire La Région d’hier).
Reste une question: comment expliquer cette filiation et cette constance à travers les années, Genève et Yverdon n’ayant a priori rien en commun? La réponse vient de Laurent Ducret, pur Genevois et figure respectée du journalisme sportif romand. «Il y a plusieurs explications, de mon point de vue. Déjà, Yverdon est une petite ville sympa, accueillante, et il s’agit géographiquement de la première où se trouve un club de football professionnel depuis Genève, si l’on enlève Lausanne, avec qui existe une rivalité particulière. On préfère largement que les Genevois brillent à Yverdon plutôt qu’à Lausanne…»
Il est clair qu’Anthony Sauthier n’aurait pu signer que très difficilement au LS l’an dernier, en tout cas du point de vue de l’accueil des supporters. «Et puis, le stade est proche de la gare, pas loin du lac, facilement accessible. Anthony, par exemple, vient en train et peut rester habiter à Genève. Ça compte aussi», enchaîne Laurent Ducret, qui estime également que l’an 2000 a été un tournant, avec la signature de Lucien Favre en tant qu’entraîneur à Servette. «Cela a fait parler d’Yverdon en bien, cela a donné une bonne image, qui est restée dans l’imaginaire collectif genevois, YS étant dès lors associé à une belle idée du foot. Et puis, dans cette même optique, Radu Nunweiler a aussi été important, c’est un nom qui compte à Genève.» Comme à Yverdon.
Un succès pour finir la préparation
YS s’est imposé 1-0 face à Bulle (Promotion League) mardi, grâce à un but de Mauro Rodrigues. Yverdon a donc remporté deux de ses trois rencontres de janvier, après avoir battu Bavois, puis fait match nul contre Sion II. Place désormais au championnat, avec un déplacement à Bellinzone. Coup d’envoi dimanche à 14h15. A l’automne, YS s’était imposé à la dernière seconde au Tessin grâce à un coup franc victorieux d’Anthony Sauthier.
Un afterwork jeudi
Les bonnes habitudes continuent! YS organise son prochain afterwork aujourd’hui. Entrée libre, début à 18h. Une coupe de champagne sera offerte aux dames. Les festivités se poursuivront jusqu’à 23h, rythmées par les musiques entraînantes d’un DJ de la région, DJ Angel-C.