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«On reste des grands enfants»
Sébastien Karlen, Jérôme Harmel et Alberto De Pascali forment le comité du Grand Prix de Bavois. Ils sont accompagnés d’environ 35 bénévoles et d’un staff. © Michel Duperrex

«On reste des grands enfants»

17 août 2023

Bavois – Le désormais traditionnel Grand Prix de Bavois accueillera son public intergénérationnel ce week-end dans un décor dédié à l’aviation.

Pas moins de 160 mètres de piste, quinze voitures, une course d’endurance et un avion, voilà ce que promet le Grand Prix de Bavois ce week-end. A la grande salle, entre 500 et 700 personnes sont attendues à l’occasion de cette sixième édition de course de petites voitures. «On est de grands enfants, ça, ça ne changera pas!», sourit d’emblée Jérôme Harmel membre du comité d’organisation. «Ce qui change, c’est la piste et le thème.»

Et cette année, c’est l’aviation qui viendra entourer les pistes entremêlées où de petits véhicules en furie se tireront la bourre dès demain soir. Pour rendre la salle conviviale et attirer un public autre que les amateurs de slot-racing, l’équipe met le paquet sur le décor. C’est pourquoi une véritable avionnette de l’Association pour le Maintien du Patrimoine Aéronautique (AMPA) sera exposée, ainsi que la décoration faite main par Sébastien Karlen, serrurier et membre du comité.

Dix jour de travail!

Un décor, dont un avion qui viendra soutenir la piste, qu’il confectionne à la main, chez lui! «Il fallait quelque chose qui sorte du lot. On m’a lancé ce défi, alors je l’ai fait! Malheureusement, je ne peux pas vous montrer l’avion en entier, c’est trop petit», sourit-il depuis son appartement de Bavois, où trônent dans le salon les ailes de l’engin et le nez sur  la terrasse. «Je fais la conception sur ordinateur, avec un programme qui m’indique la position des tables. Ça m’a pris environ dix jours de travail. Et je ne compte pas les nuits (rires) !»

En plus de ce défi, celui d’atteindre une longueur de piste de 200 mètres est aussi sur la liste. Pour l’instant, l’équipe a su la rallonger jusqu’à 160 mètres. «C’est une très grande piste de course privée. Peut être même la plus grande en Europe. Dans un village comme Bavois, qui compte 1000 habitants, c’est pas mal!», se réjouit Jérôme Harmel qui a récolté des rails des années durant pour passer des soirées entières à jouer avec ses miniatures dans son garage.

De la gêne à l’addiction

Aujourd’hui, si quinze équipes peuvent s’affronter sur la piste simultanément grâce au système numérique, le Grand Prix de Bavois attire toujours les foules. «Malgré le nouveau système et le plateau à quinze équipes, il y a tout de même de l’attente. Donc il y a de la demande!» et une demande étonnamment très intergénérationnelle. «Ça va de 7 à 90 ans environ. Souvent, les gens qui voient ça n’osent pas jouer, ils se gênent. Et quand on les pousse, ils ne veulent plus lâcher la manette! C’est très addictif», assure le comité, quelques jours avant le lancement de la manifestation, avec la course des Municipalités vendredi soir.

«C’est très interactif. Une course électronique, mais où l’on s’affronte dans la réalité, ça fait du bien dans cette période de numérique où l’on communique moins.»
L’entrée à la grande salle est gratuite et l’accès aux pistes est à petits prix. «On n’a pas d’autre but que d’offrir du plaisir aux gens. Notre salaire ce sont les sourires.»


Infos pratiques

Quoi : Grand Prix de Bavois. Compétition de voitures électriques sur circuit (slot-racing)

Quand: Du 18 au 20 août

Où: A la grande salle de Bavois

Entrée : Gratuite. Participation aux courses payante.

Courses : Vendredi soir, course des Municipalités. Samedi soir, Grand Prix (course d’endurance de 45 minutes). Le reste du week-end, courses libres.