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«On se bat pour tout ça depuis longtemps»

10 juillet 2025 | Textes: Manuel Gremion Photo: Lado-a
Edition N°3975

Linda Vialatte, présidente «de toujours» d’YS Féminin, adore ce qu’elle voit durant ce tournoi, elle qui a tant donné pour le foot des filles.

«Vivre ça, ce n’est pas possible, c’est extraordinaire», lance Linda Vialatte, au moment d’évoquer l’Euro féminin qui se déroule actuellement en Suisse. La présidente de la section féminine d’Yverdon Sport, qui œuvre pour la cause du football féminin depuis près de quarante ans, savoure chaque moment de ce tournoi, l’enthousiasme qu’il génère, le monde qu’il attire dans les stades, dans les villes hôtes.

«L’enthousiasme des filles aussi, des joueuses, les gestes techniques… On se bat pour tout ça depuis longtemps, et ce qui se produit là démontre que, comme c’est le cas depuis une dizaine d’années, si on donne les moyens aux filles de s’entraîner, de bénéficier de staffs compétents, de temps de récupération, alors elles sont performantes», relève-t-elle, ravie de la magnifique vitrine que représente cet Euro pour sa discipline de cœur.

La Grandsonnoise n’est pas surprise le moins du monde du niveau de jeu, elle qui sait parfaitement de quoi les filles sont capables. Elle l’est par contre un peu plus par l’engouement, qu’elle n’osait imaginer si grand. «Le nombre de spectateurs dans les stades, c’est fantastique», lâche-t-elle, relevant que même les rencontres moins alléchantes sur le papier sont bien suivies, dans une ambiance chaleureuse à prendre en exemple.

Les prestations de la sélection nationale également convainquent Linda Vialatte. «L’équipe a réalisé un magnifique premier match, au terme duquel elles auraient mérité mieux face à une Norvège très défensive, roublarde et pas fair-play. Malgré la défaite, la prestation nous a quelque part tous un peu rassurés, souligne-t-elle. Contre l’Islande, les Suissesses ont moins bien joué, mais gagné. Les changements ont fait la différence, et l’équipe était physiquement prête. Je ne sais pas combien de kilomètres Iman Beney a parcouru, par exemple. En tout cas, je n’ai pas senti de baisse de régime. Pour tout dire, Pia Sundhage a fait taire les critiques.»

Match couperet ce soir à Genève

La rencontre décisive pour la qualification en quarts de finale, ce soir à 21h à Genève contre la Finlande, promet son lot d’émotions. «Les joueuses qui performent sont celles qui sont titulaires dans leurs clubs, comme Géraldine Reuteler et Iman Beney, glisse Linda Vialatte, qui sera dans les tribunes. Je suis confiante, ça va être super et, si on se qualifie pour ce stade de la compétition, on pourra sortir les drapeaux!» Comme tout un pays, uni derrière sa sélection.

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