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Onnens débat également de la 5G

6 octobre 2020

Les discussions et les échanges ont été nourris lors du Conseil général de lundi, riches d’enseignements aussi, et ils sont restés calmes. Ingénieur EPFL en systèmes de communication, Serge Willenegger a présenté les aspects techniques du projet-pilote au village. Pour rappel, l’Etat envisage l’implantation de deux antennes dans le Nord vaudois, à Yverdon et à Onnens. Plusieurs questions ont été posées sur le rayonnement de la future antenne, ainsi que ses éventuels effets sur la santé, de même que l’impact sur la faune. Une séance d’informations sera mise sur pied pour les habitants.

 

Placé sous la présidence de Blaise Longchamp, le Conseil général d’Onnens a réuni 31 membres et a duré plus de trois heures lundi soir. Il est vrai que l’ordre du jour portait notamment sur le projet d’antenne 5 G dans la commune, qui fait partie des neuf lieux choisis par le canton de Vaud pour mener des essais sur des installations déjà existantes. Yverdon-les-Bains fait également partie de ces communes qui entrent en considération pour ces phases test (voir La Région Nord vaudois des 15 septembre et 1er octobre).

Le conseiller Serge Willenegger, ingénieur EPFL en systèmes de communication, et qui a travaillé sur les transitions vers la 3 G puis la 4 G, a donné des informations détaillées sur la 5 G, déjà opérationnelle dans plusieurs pays. Rebondissant sur l’article paru jeudi dernier dans nos colonnes, il a tout d’abord souligné qu’il n’était pas judicieux de comparer les rayonnements non ionisants d’une telle antenne avec ceux qui sont produits par l’atome, comme ce fut le cas à Tchernobyl… Il a aussi mis en évidence les innovations constantes dans le domaine des communications et sur la consommation grandissante des données mobiles, tous les sites construits en Suisse ayant atteint la saturation.

Faible puissance

« A Onnens-Gare, l’antenne est toujours en 2G, avec une simple portée en direction des voies de chemins de fer vers Neuchâtel et Yverdon-les-Bains, a-t-il spécifié. La puissance n’est actuellement pas élevée. Pour l’essai pilote destiné à la téléphonie mobile 5G sur ce site qui est compatible avec l’ordonnance fédérale, l’actuelle antenne serait surélevée de 6 mètres avec l’entier de l’extension pour le fournisseur Salt. Il y aurait donc un total de 9 éléments d’antenne qui permettrait à ce fournisseur, avec une portée plus puissante, de pouvoir rayonner ses fréquences sur toute la zone, en direction de Bonvillars, Concise et le Jura. Mais la plupart des signaux resteraient néanmoins affectés à la 4G ».

Le municipal François Julia a annoncé de son côté que, « dans le cadre de l’aménagement du territoire et des constructions, il y aura une mise à l’enquête publique avec la possibilité de s’opposer au projet ». Il a mis en évidence qu’à priori, le site ne sera pas modifié à la base, si ce n’est l’allongement de l’antenne pour assurer le déploiement de la technologie 5 G.

De son côté, le municipal François Julia a annoncé que, dans le cadre de l’aménagement du territoire et des constructions, il y aurait une mise à l’enquête publique avec la possibilité de s’opposer au projet d’une telle réalisation. Il a mis en évidence qu’à priori, le site ne sera pas modifié à la base si ce n’est l’allongement de l’antenne pour assurer le déploiement de la technologie 5 G.

Constats et craintes

Plusieurs questions ont été posées, et des considérations développées par des membres du Conseil : «si je comprends bien, avec ce projet-pilote, nous sommes désignés volontaires, a lancé l’un d’entre eux». D’autres ont souhaité que la Municipalité ne minimise pas les risques, que les effets des ondes fassent l’objet d’une information objective, que les questions relatives aux dangers pour la faune soient prises en considération, etc. Une membre a demandé si la Commune allait toucher de l’argent et un de ses collègues, qui réside pas loin de l’antenne, a déclaré qu’il pensait sérieusement à quitter le village.

Finalement, par 29 voix et 2 abstentions, le Conseil général a demandé à la Municipalité d’organiser tout prochainement une séance d’information.

Dans un autre point de l’ordre du jour, le Législatif s’est penché sur le projet de fusion d’Onnens avec Bonvillars, une réunion s’étant tenue récemment et le processus étant en route.

Roger Juillerat