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Orbe ouvre son incubateur à start-up

15 novembre 2013

Le technopôle urbigène était en fête hier en fin d’après-midi. La structure d’accueil et de coaching pour les entreprises en première phase de développement a été inaugurée en présence des autorités.

Couper de ruban: Claude Recordon, syndic d’Orbe, Philippe Leuba, conseiller d’Etat, et Maurice Jutz, président de l’Association TecOrbe (de g. à dr.)

Le Technopôle de l’environnement d’Orbe (TecOrbe) est un complexe de 7000 m2 de locaux qui hébergent des entreprises actives dans le développement durable, les énergies renouvelables et l’amélioration des procédés de fabrication. Il met à disposition des PME bureaux, laboratoires et halles industrielles. Il est un des sept technopôles reconnus par le Canton de Vaud au même titre que celui de Sainte- Croix spécialisé dans la microsoudure et d’Y-Parc à Yverdon.

En son coeur, TecOrbe a dédié 400 m2 de locaux à son incubateur des technologies de l’environnement. C’est-à-dire des installations prêtes à accueillir des concepteurs de projets pour les aider à passer de l’idée d’une innovation à la fabrication industrielle de leur produit. «Nous mettons à disposition des inventeurs des locaux subventionnés, précise Jean-Philippe Petitpierre, directeur du TecOrbe. Nous les épaulons à réaliser leur business plan, nous les coachons durant deux ans et leur offrons l’accès aux laboratoires du groupe Granit ». De plus, les start-up en gestation bénéficient de prestations de secrétariat, de tenue de comptabilité et d’accueil des visiteurs. «Tous ne réussiront pas, mais les personnes en échec apprendront beaucoup de leur expérience», relève encore Jean-Philippe Petitpierre.

Aboutissement

«Cette inauguration, c’est un grand plaisir pour moi», lance Alain Jenny, ingénieur retraité et initiateur du projet. «Cet incubateur est l’aboutissement de nombreuses années de travail, souligne encore Claude Recordon, syndic d’Orbe. En effet, dans les années nonante, la Cité aux deux poissons a vu naître, sur l’emplacement des Moulins Rod, un projet de Maison de l’eau qui n’a jamais abouti. Mais le directeur de la société Granit, qui a mis au point le système de traitement des boues d’épuration par oxydation qui équipe la STEP d’Orbe, Alain Jenny a persévéré. Il a lancé le projet de Technopôle de l’environnement en 2003 déjà. Alors que peu de personnes croyait à son idée, il a tenu le coup, avec le soutien de la Commune et de l’Association pour le développement du Nord vaudois (ADNV). «Il a fallu du temps et beaucoup d’énergie pour réunir les fonds nécessaires à la réalisation du projet et obtenir l’autorisation de construire les bâtiments », souligne Jean-Marc Buchillier, directeur de l’ADNV.

L’incubateur bénéficie aujourd’hui du soutien financier de la Confédération et du Canton. Le coût de l’équipement des locaux de l’incubateur, situés au 2e étage de l’aile 3 du technopôle, est de l’ordre de 300 000 francs, alors que le budget de fonctionnement annuel oscille entre 100 000 et 150 000 francs.

 

«C’est un atout pour l’ensemble du canton»

L’inauguration du nouvel incubateur à start-up du technopôle de la Cité des deux poissons réjouit le conseiller d’Etat Philippe Leuba, notamment en charge de l’économie : «Ce nouvel outil va booster toute la région du Nord vaudois et représente un véritable atout pour l’ensemble du canton. Il répond à notre stratégie de développer des sites de recherche et de développement sur l’intégralité du territoire vaudois et non pas uniquement sur l’Arc lémanique.»

Dédié aux «cleantechs»

«Le potentiel économique d’une telle structure comme TecOrbe est énorme», lance encore Philippe Leuba, soulignant la spécialisation de ce pôle, seul parc vaudois dédié aux «cleantechs», soit aux entreprises actives dans les domaines de l’environnement, du traitement des eaux usées, de la gestion des déchets ou encore de l’amélioration des bilans énergétiques…

Porteuses d’avenir

«Avec la raréfaction des ressources, ces activités sont porteuses d’avenir, à l’image des énergies renouvelables», commente le conseiller d’Etat, relevant avec fierté que c’est dans son canton, «et non à la Silicon Valley», qu’ont été conçus PlanetSolar (le premier bateau solaire à avoir fait le tour du monde et qui a utilisé les ressources de la Haute école d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud à Yverdon) ou encore l’avion solaire Solar Impulse de Bertrand Piccard.
Y.P

Pierre Blanchard