Par amour des lancers

Personnage, Jean-Robert Rémy est un lanceur convaincu, qui entraîne à Yverdon.

Amoureux de l’athlétisme, globe-trotter durant de nombreuses années, entraîneur des lanceurs de javelot de l’USY Athlétisme, Jean-Robert Rémy a participé aux quatre épreuves de lancers des Championnats romands, samedi à Yverdon. Histoire de se maintenir en forme avant les grandes échéances de la suite de sa saison.

A 39 ans, l’Alsacien qui concourt pour le Stade Genève a vu du pays : celui qui vit à présent à Fribourg est établi depuis douze ans en Suisse. Passé par l’Allemagne, il a aussi vécu à Pomy et, avant cela, également en Tchéquie, où il a participé aux Championnats nationaux dans la discipline du javelot.

Ancien joueur semi-professionnel de volleyball, ce solide bonhomme partage ses connaissances dans le lancer du javelot avec les jeunes Yverdonnois, à raison d’une fois par semaine. « Les lanceurs sont des atypiques, sourit celui qui correspond parfaitement à la définition. Le lancer est la finalité, mais ce qui est intéressant, c’est de réfléchir à tout ce qu’il faut avant, à tout ce qu’il y a autour. Beaucoup de jeunes, dans ce milieu, sont assez timides. Lancer leur permet de travailler la coordination, de prendre confiance en eux. Je fais pas mal de pédagogie, je travaille la résilience. » Et chacun, que ce soit les compétiteurs purs et durs ou les sportifs pratiquant pour le plaisir, y trouvent leur compte.

Voilà sept années qu’il transmet ses connaissances au stade de l’USY, profitant, du moment qu’il se rend sur place, d’emmener la relève dans son sillage. «Les lancers sont un peu le parent pauvre de l’athlétisme en Suisse, et notamment en Suisse romande. Ce sont des disciplines compliquées à mettre en place, qui peuvent aussi parfois être un peu dangereuses, et beaucoup de clubs y renoncent. » Il n’est pas simple, non plus, de trouver des entraîneurs qui ont le bagage technique nécessaire.

Sacré champion romand au poids, samedi dans la Cité thermale, Jean-Robert Rémy est également monté sur le podium du disque et du javelot. Une belle polyvalence pour celui qui prépare les Championnats du monde masters et qui, par conséquent, doit être capable de briller dans plusieurs disciplines des lancers. Même au marteau, la spécialité qu’il maîtrise le moins.