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Park Stickney invite ses amis au Petit Globe

28 juillet 2014

Le théâtre a donné carte blanche à Park Stickney et cinq musiciens. Durant une semaine, ils choisiront les ingrédients afin de concocter deux concerts. Dégustation les 30 et 31 juillet.

Harpiste de renommée internationale, Park Stickney a obtenu une carte blanche du Petit Globe.

Harpiste de renommée internationale, Park Stickney a obtenu une carte blanche du Petit Globe.

Vendredi dernier, dans l’après-midi, le théâtre du Petit Globe résonnait aux sons du jazz, du bebop, du blues et du folk, le tout saupoudré de musique du monde. A l’origine de tout cela, Park Stickney, harpiste mondialement connu et habitant de Valeyres-sous-Ursins, qui a invité cinq musiciens venus de Chine, des États-Unis, de Suède et de Suisse. Ambiance garantie pour cette première journée qui marque le début d’une semaine riche en échanges musicaux.

Un projet dont l’idée initiale était de donner la possibilité à Park Stickney de faire une création en résidence au Petit Globe. Une seule contrainte lui était imposée : créer quelque chose qui n’avait jamais existé auparavant, de préférence avec des musiciens n’ayant jamais joué ensemble. C’est pourquoi, avec Björn Meyer, bassiste suédois, vivant actuellement à Berne, Park Stickney a fondé un «groupe de rêve». Et même s’il y a quelques connexions entres les membres de l’équipe, le concept était de trouver un bon mélange d’instruments et de personnalités pour créer un ensemble éphémère le temps de deux concerts.

Pour l’occasion, le théâtre a été orné d’une oeuvre de Cédric Henny.

Pour l’occasion, le théâtre a été orné d’une oeuvre de Cédric Henny.

C’est à partir de l’affiche dessinée par le graphiste Cédric Henny que le harpiste s’est laissé inspirer pour créer son groupe de jazz. «Dans le style, on peut aller très loin. Je ne veux pas me limiter à un seul univers musical. J’aime l’idée de liberté qu’offre le jazz.» Ayant déjà collaboré musicalement avec Björn Meyer et le percussionniste Fredrik Gille, également suédois, Park Stickney savait qu’ils feraient partie du groupe. Björn connaissait Araxi Karnusian, saxophoniste d’origine arménienne et l’a personnellement contactée.

Quant à la rencontre avec Li Xiaochuan, talentueux trompettiste chinois, Park Stickney nous confie : «Pour être honnête, je ne savais pas comment il jouait, c’est la première fois, aujourd’hui, que je l’entends. Je l’ai rencontré à Shangai, dans un jazz club. J’ai simplement eu un bon feeling avec lui et je lui ai proposé de venir en Suisse. Li a été enthousiasmé.»

La formation en pleine répétition, vendredi dernier.

La formation en pleine répétition, vendredi dernier.

Park Stickney avait non seulement le souci de mélanger des styles musicaux aux origines diverses, mais voulait créer un groupe avec des générations différentes. C’est pourquoi, le harpiste a contacté Jansen Bennett, benjamin du groupe. Dès son plus jeune âge, ce percussionniste américain nous dit avoir exploré des percussions inconnues sous nos latitudes tels que le tombak d’Iran, le dumbak du Liban et le qifteli d’Albanie. Après avoir contacté tous ces musiciens, il ne restait donc plus qu’à les accueillir au Petit Globe d’Yverdon-les-Bains et à Valeyressous- Ursins où ils logent chez l’habitant.

Afin de créer un lien entre les musiciens, Park Stickney a proposé au graphiste Cédric Henny de créer une bâche qui englobe le Petit Globe durant toute cette semaine d’improvisation musicale. «Je voulais que les musiciens se sentent les bienvenus. J’avais envie que cette bâche ait des références à chacun, qu’elle soit riche dans la folie». Park Stickney avait l’espoir que ce groupe fonctionne : «Nous avons commencé à jouer ce matin, et je suis très satisfait. Nous avons la même conception de la musique et chacun y apporte son propre univers. C’est un mélange assez sain, je trouve». Les six musiciens apprennent donc à se connaître tout en improvisant au gré de leurs envies.

Plus d’informations sur : www.petit-globe.ch

Valérie Beauverd