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Parole aux entraîneurs : cap sur le haut du tableau de 1re ligue

7 août 2014
YS

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Yverdon Sport – Arrivé à la tête de l’équipe de la Cité thermale au cours de la saison dernière, Vittorio Bevilacqua a petit à petit construit un groupe à son image. A l’heure d’entamer une nouvelle saison, il se dit satisfait du recrutement et se veut ambitieux, même si les pépins physiques perturbent considérablement ses plans à court terme. Texte: Lionel Pittet

Vittorio Bevilacqua

Vittorio Bevilacqua

Vittorio Bevilacqua, dans quel état d’esprit êtes-vous à l’heure de la reprise ?

Si vous m’aviez posé la question il y a dix jours, je vous aurais dit que tout allait bien et que j’étais très content. Mais depuis, les blessures se sont accumulées et je suis un peu inquiet pour les premiers matches.

 

Que s’est-il passé ?

Plusieurs joueurs importants ont eu des soucis. Par exemple, dans le contingent, j’ai quatre attaquants. Mais, pour le premier match contre Guin (samedi à 17h30 au Birchhölzli, ndlr), Bruno Valente sera en vacances, en accord avec le club et moi, tandis que Yannick Nkufo et Edin Becirovic se sont récemment fait mal ! Il n’y a plus que le jeune Dereck Isabella.

 

Arrivé d’Azzurri 90, il a beaucoup marqué lors des matches amicaux. En êtes-vous satisfait ?

Oui, et je le suis de tous les nouveaux. Mon problème est juste que nous avons beaucoup de blessés.

 

Vous êtes arrivé à Yverdon en septembre dernier, l’équipe était déjà construite. Cette saison, vous ressemble-t-elle plus ?

Lors de la dernière pause hivernale, j’avais déjà pu remodeler l’effectif comme je le souhaitais. Mais là, c’est vrai que j’ai essayé de réunir seize joueurs plus deux gardiens, afin de pouvoir faire jouer la concurrence, ce qui n’était pas le cas la saison passée, où nous avons été courts tout le printemps. Maintenant, j’espère que tout va vite rentrer dans l’ordre du point de vue des pépins physiques.

 

Pourrez-vous aussi compter sur quelques juniors ?

On travaille très bien avec les A et les B, en collaboration avec Bruno Vialatte et Philippe Demarque. Ils nous mettent des jeunes à disposition à l’entraînement et c’est très bien, ils progressent, mais de là à être titulaires en 1re ligue, c’est autre chose.

 

Quelle est la valeur de votre équipe ?

Je pense qu’elle est forte au milieu et en attaque, un peu moins en défense, d’autant que Daniel Nida Nida a décidé de quitter l’équipe cette semaine.

 

Avec cinq défenseurs, dont un -Sacha Margairaz- que vous préféreriez aligner au milieu, vous êtes assez limités derrière…

Idéalement, il nous faudrait deux hommes de plus. Dadie Mayila devrait nous rejoindre à la fin du mois, après un séjour à l’étranger. J’espère qu’il sera apte à la compétition.

Trouver quelqu’un d’autre, un bon stoppeur, ce n’est pas facile.

 

Vous avez essayé ?

Bien sûr, et on continue. Beaucoup de noms ont circulé cet été. Yannick Bovay, de Bavois, est un joueur que j’aurais bien aimé avoir, mais cela ne s’est pas fait. Quoi qu’il en soit, si l’on s’en tient à analyser le contingent, YS paraît plus fort que la saison dernière.

 

De quoi nourrir certaines ambitions ?

L’objectif, c’est jouer le haut du tableau et présenter un football attractif. Mais compte tenu de nos soucis d’effectif, c’est difficile d’en dire plus. Après, si l’on regarde l’année dernière, les finalistes étaient des équipes avec de la grinta, pas forcément les plus séduisantes sur le plan du jeu. Dans cette optique, je suis ravi des arrivées de Becirovic et de Margairaz, qui sont de vrais leaders sur le terrain.

 

Le spectre d’une 1re ligue réduite

Formée de 42 équipes réparties en trois groupes, la 1re ligue (ex-classic) pourrait être amputée de dix éléments à l’avenir -ce qui impliquerait huit relégations- et, par conséquent, avoir deux groupes bien moins régionaux. Dans le même temps, la Promotion League passerait de 16 à 18 formations. Une perspective qui séduit la majorité des clubs alémaniques, moins les romands, comme le soulevait footvaud.ch. A suivre.

 

Un groupe à 50% vaudois

Le championnat sera une affaire vaudoise cette saison. Ce ne sont pas moins de sept équipes du canton qui militeront dans la division (soit la moitié du groupe 1): Azzurri 90 Lausanne, Bavois, Echallens, Terre Sainte, Yverdon Sport et les deux néo-promus, Stade-Lausanne-Ouchy et Team Vaud M21. De quoi offrir pléthore de derbies au public et doper les rivalités. Les caissiers des clubs se frottent déjà les mains.

 

Trois finalistes remettent le couvert

Les trois meilleures équipes du groupe la saison dernière sont encore là. Ni Guin, ni Fribourg, ni Naters ne sont allés au bout lors des finales de promotion et se retrouvent donc au même échelon que la saison dernière. Autant dire que le championnat sera au moins aussi intéressant que l’an denier -il était très homogène-, avec la présence des ténors et de viennent-ensuite ambitieux, qui ont été très actifs sur le marché des transferts.

 

FC BAVOIS

FC BAVOIS

FC Bavois – On a vu double, cet été aux Peupliers, avec la constitution d’un effectif pléthorique de 23 hommes opérationnels pour le premier tour. De quoi offrir un maximum de possibilités à Bekim Uka, dont l’équipe a dû faire face à de nombreuses blessures la saison passée. Cela doit permettre de trouver la constance recherchée. Texte: Manuel Gremion

Bekim Uka

Bekim Uka

Bekim Uka, de nombreux transferts ont été réalisés pour améliorer votre secteur offensif. Etes-vous satisfait sur ce point ?

Oui, je suis content, même si Renato Rocha et Dylan Charles sont blessés pour le moment. Opéré la saison passée, Omar Bellagra revient gentiment et Allan Elouet a fait une bonne préparation, mais il jouera plutôt sur le couloir.

Comment faire évoluer les Rocha, Bellagra, Rachane, Zari, Malgioglio, Ouattara, Zeneli et Martins, qui semblent tous incontournables, ensemble ?

C’était le but d’avoir tant de possibilités. L’an dernier, on a eu pas mal de malheurs avec les blessures. A la fin du premier tour, il nous manquait six ou sept hommes. Alors, on a souhaité doubler les postes et avoir de la concurrence. Cela doit amener de la qualité.

 

Mais n’est-ce pas dangereux d’avoir tant de joueurs ?

Bien sûr, je devrai gérer le groupe et je devrai faire des choix, même s’il ne sera pas toujours facile de faire les bons.

 

Muamer Zeneli va-t-il se retrouver latéral gauche, comme en amical contre Yverdon ?

Il peut jouer aux deux postes sur le couloir, mais, à la base, il a été formé en tant que latéral. Il en a les caractéristiques défensives, ce n’est pas comme si c’était totalement nouveau pour lui. Il a fait de bons matches de préparation et on a perdu Frédéric Gilardi, donc je compte sur lui à ce poste cette saison. A 18 ans, Dani Caseiro est encore jeune, mais il aura aussi sa chance.

 

Vous avez connu maintes péripéties avec vos gardiens. Finalement, qui de Marco Grosso ou de Daniel Passera sera titulaire ?

Je ne sais pas encore. Je ne vais pas en fixer un. Avec leur expérience, tous deux savent que la porte n’est pas fermée s’ils ne commencent pas. C’est une concurrence permanente et, comme pour les autres joueurs, on a doublé les postes. Après avoir engagé Daniel Passera, on avait plusieurs possibilités, dont deux Français, pour trouver un autre gardien, mais on a préféré Marco Grosso, qui est déjà passé par la maison, et dont on connaît les qualités et le caractère. C’est aussi peut-être ce caractère qui nous a manqué un peu la saison dernière.

 

C’est votre deuxième saison en 1re ligue. Quels sont les objectifs ?

L’an dernier, on n’a pas réussi à être réguliers, une constance qu’on doit trouver. Pour cela, il faut limiter les erreurs individuelles. On a aussi beaucoup parlé des attaquants qui manquaient, même trop, car on avait également besoin de plus de rigueur. On pratiquait un très beau football, presque trop beau, mais on n’était pas assez compétiteurs. On saura mieux à quoi s’attendre.

 

Mais quel rang visez-vous ?

On veut jouer le haut du tableau, mais il est difficile de parler de plus, car il y a un très bon niveau. Avec tous les derbies, ça va être intéressant, il n’y a jamais un match facile.Je me réjouis que ça commence.

 

Peut-on dire que Bavois fait partie des favoris ?

Non, je ne pense pas. Des équipes comme Guin, Fribourg, Naters ont fait les finales la saison passée. Les Azzurri paraissent aussi très forts. On n’est pas favoris, mais on peut avoir un joli rôle à jouer.

 

Les néo-promus lausannois

Deux équipes ont emprunté les escaliers vers le haut pour s’installer dans le groupe 1 de 1re ligue : Stade-Lausanne-Ouchy et Team Vaud M21. Deux formations lausannoises qui partagent une histoire commune : celle d’avoir été contraintes de ronger leur frein en 2e inter. Avant leur promotion, elles ont terminé deux années de suite à la deuxième place de leur groupe. Il s’agira désormais de confirmer et elles semblent armées pour.

 

Des Azzurri aux dents longues

A son arrivée en 1re ligue, Azzurri 90 Lausanne a terminé quatrième du classement de la saison dernière. Et le recrutement effectué par l’équipe de Patrick Isabella ne laisse aucun doute sur ses ambitions. Elle s’est ainsi, entre autres, assurée les services du défenseur Sébastien Meoli, qui évoluait au LS l’année dernière, ainsi que ceux des attaquants Mobulu M’Futi (Le Mont) et Jonathan Caeiro (Vevey). Monstrueux.

 

Une Coupe en cache une autre

Bavois se réjouit d’accueillir Young Boys en 32es de finale de la Coupe suisse, le dimanche 24 août prochain, tandis qu’YS ne s’est pas qualifié.

Mais, comme l’année dernière, les équipes de 1re ligue devront disputer, cette saison, des tours qualificatifs pour la Coupe de l’année prochaine. Bavois recevra Black Star le samedi 11 octobre, à 17h, au premier tour. YS est exempté et entrera en lice au second tour, en 2015.

Manuel Gremion