Logo

Pascal Broulis écarté du «ticket» officiel

31 août 2009

Au terme de l’audition des candidats, le Groupe libéral-radical aux Chambres fédérales propose aux parlementaires de choisir entre Didier Burkhalter et Christian Luscher.

Didier Burkhalter, Pascal Broulis et Fulvio Pelli.

Didier Burkhalter, Pascal Broulis et Fulvio Pelli.

«Je ne retire que du bonheur de cette expérience. Je suis parti en outsider, en sachant que je ne venais pas du sérail. Et je continuerai à faire rayonner le canton de Vaud!» Au lendemain de la désignation des candidats au Conseil fédéral par le Parti libéral-radical suisse, Pascal Broulis ne manifeste pas la moindre amertume. Bien au contraire, cette expérience n’a fait que renforcer sa motivation pour la chose politique.

Et le président du Gouvernement vaudois d’ajouter: «Pour moi, c’est une riche expérience, qui n’est pas terminée. Je reste à disposition de mon parti.» Entendez que si les candidats officiels devaient déplaire à l’Assemblée fédérale, le Sainte-Crix pourrait revenir dans la course.

Partant pour le Conseil d’Etat en 2012

Ces dernières semaines lui ont en tout cas permis de mieux se faire connaître, notamment de l’autre côté de la Sarine: «Cela m’a permis d’élargir mes réseaux, j’ai eu de nombreux entretiens enrichissants. Et puis on a beaucoup parlé de ma candidature, cela contribue à redonner aux Vaudois le goût des affaires fédérales. J’ai aussi senti un vent de sympathie très fort, provenant aussi bien de l’intérieur du parti que de gens qui ne font pas de politique.»

S’il reste à disposition de son parti, Pascal Broulis précise qu’en aucun cas il ne sera un «candidat sauvage». Il faut maintenant attendre les prises de position des autres groupes représentés à l’Assemblée fédérale -ce sera fait d’ici le 10 septembre prochain- pour envisager la suite des événements.
A moins d’un coup de théâtre qui le ferait revenir sur la scène fédérale le 16 septembre prochain, Pascal Broulis sera une nouvelle fois candidat au Conseil d’Etat vaudois en 2012. On ne devrait donc pas le voir figurer sur la liste radicale lors des élections fédérales de l’automne 2011.

Le Neuchâtelois Didier Burkhalter et le Genevois Christian Luscher sont les candidats officiels du parti à la succession de Pascal Couchepin. Au terme de l’audition des candidats, vendredi dernier, le Groupe libéral-radical aux Chambres fédérales a opté pour un ticket qui répond à la fois à l’équilibre d’un tout jeune parti, né d’une fusion -le premier est radical et son co-listier libéral- qui reste à concrétiser sur le terrain.

La Genevoise Martine Brunschwig Graf, le Sainte-Crix et président du Gouvernement vaudois Pascal Broulis, et le Tessinois Fulvio Pelli, n’ont pas été retenus, pour des raisons aussi diverses que… tactiques.

La désignation du conseiller aux Etats neuchâtelois Didier Burkhalter est tout sauf une surprise. Il était, à part le président Fulvio Pelli, candidat sans l’être par parti cantonal interposé, le favori. Le choix du deuxième candidat a été beaucoup plus délicat. Il fallait éviter, quoique en disent les responsables du Parti libéral-radical suisse, un concurrent qui nuise au premier. Le PLR relève d’ailleurs qu’aussi bien lors de l’élection de Pascal Couchepin en 1998, que lors de celle de Hansrudolf Merz en 2003, il a donné le choix entre deux candidats. Le Parti libéral-radical suisse est convaincu que les deux candidats proposés «ont les compétences pour endosser avec brio l’exigeante fonction de conseiller fédéral».

Répartition à confirmer

Les libéraux-radicaux suisses rappellent qu’avec 17,7% des voix lors des dernières élections, ils sont le troisième parti suisse, ce qui, à leurs yeux, justifie leur double représentation au Conseil fédéral.

Une manière de rappeler qu’ils se défendront contre les visées du PDC qui, espère, en lançant le Fribourgeois Urs Schwaller, reconquérir le siège perdu lors de l’éviction de Ruth Metzler.

Isidore Raposo