Passion envahissante pour les santons

Nicole Helfer se passionne pour les santons de Provence et d’ailleurs.

Ce n’est pas encore décembre au balcon, mais la passion que nourrit Nicole Helfer pour les santons est forcément envahissante. Au point qu’en cette période de l’année, le salon de la maison familiale est véritablement envahi par des scènes de la fête de Noël, mais aussi par la représentation de toutes les activités de saison, en relation notamment avec la montagne.

L’habitante des Tuileries-de-Grandson a ainsi construit de ses propres mains, avec un coup de main de son époux et d’amis pour les parties très techniques, une maquette de cinq mètres sur deux, sur un fond de paysage hivernal qu’elle a peint avec le soutien d’un artiste de la Côte.

Plus d’un millier de santons illustrent des scènes de la vie à la campagne et à la montagne, avec de très nombreux détails. On peut passer un bon moment à observer et découvrir à chaque passage des éléments nouveaux.

Comme un coup de foudre

«J’ai toujours fait des décorations de Noël et j’avais mon matériel stocké à Montagny. J’ai tout perdu dans une inondation. Les santons de Provence m’avaient tapé dans l’œil lorsqu’on allait en vacances chez des amis dans la région d’Aups. Et je me suis lancée.»

Nicole Helfer n’a pas l’habitude de faire les choses à moitié. Elle a ainsi visité de nombreuses expositions de santons – il y en a tout au long de l’année –, a commencé à acquérir des figurines, tout en s’intéressant à leur histoire, et maintenant elle prend plaisir à les peindre.

Pour la maquette et la mise en scène, elle ne manque pas d’imagination. Elle recycle de nombreuses matières de la vie courante, comme les boîtes d’œufs en carton ou en sagex, pour construire bâtiments ou autres édifices, tels des murets.

Lors d’un récent voyage à Tarascon, un ami lui a offert vingt santons historiques à peindre. «Au début, c’était difficile, mais je me suis améliorée», explique-t-elle.

Et pour remercier son époux Jacques-André pour l’aide apportée, elle l’a fait scanner pour en tirer des figurines des Milices vaudoises, dont il fait partie. Bien entendu, les Milices défilent dans un coin du panneau. Rien d’anormal car lors d’un déplacement du détachement historique vaudois à Aubagne, Nicole a eu l’occasion de faire connaissance avec plusieurs artisans.

La santonmania

Car aujourd’hui, fabriquer, peindre et collectionner les santons est devenu un véritable virus pour beaucoup de personnes. «On échange sur les réseaux sociaux et on se rend compte que l’intérêt pour ces petits personnages et la nostalgie qu’ils alimentent est quasiment mondial», explique-t-elle.

A l’instar d’autres passionnés, chaque voyage effectué avec son mari comporte forcément une «étape santons», qu’il s’agisse d’une exposition ou d’une visite chez un artisan.

Et puis, si elle aime donner libre cours à son imagination, Nicole Helfer veut aussi partager son bonheur, notamment avec sa famille et ses petits-enfants. Mais elle est prête à accueillir tous ceux qui voudraient admirer ses créations. Cela jusqu’à fin janvier. Il suffit de s’annoncer préalablement au 078 886 44 03.