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Pauli Jaks, gardien du savoir et exemple pour la relève

31 juillet 2014

Hockey – Premier Suisse en NHL, l’ancien rempart des Kings de Los Angeles partage son expérience, cette semaine, sur la glace d’Yverdon.

Depuis qu’il a terminé sa carrière de gardien, Pauli Jaks n’a jamais quitté la glace. Cette semaine, il entraîne 26 jeunes à Yverdon.

Depuis qu’il a terminé sa carrière de gardien, Pauli Jaks n’a jamais quitté la glace. Cette semaine, il entraîne 26 jeunes à Yverdon.

C’était face à Chicago, il y a presque vingt ans, le 29 janvier 1995 précisément. En défendant les buts des Los Angeles Kings durant quarante minutes -ce sera sa seule apparition-, Pauli Jaks devenait le premier Suisse formé au pays à évoluer en NHL, la grande ligue nord-américaine.

Pionnier, celui qui a, d’une certaine manière, ouvert les portes aux David Aebischer, Martin Gerber ou Jonas Hiller transmet désormais son savoir à la relève des gardiens, sous contrat avec la fédération nationale. Mais pas seulement, car, dès son retour des Etats- Unis, il participe à l’Ecole européenne des gardiens, qu’il dirige à présent. Un camp qui a débuté à Leysin, s’est poursuivi à Biasca et, cet été, se déroule sur la glace de la patinoire d’Yverdon, dans le cadre des Festyvhockey.

Épaulé notamment par Antoine Todeschini -l’ancien gardien du HC Red Ice, qui a signé à Morges pour la saison à venir-, il dirige 26 jeunes venus de toute la Suisse. Voilà donc près de vingt ans que Pauli Jaks est resté fidèle à ce camp, initié par un certain Bernard Stalder, resté son ami depuis. «La première fois, je ne savais pas à quoi m’attendre. Mais j’ai trouvé super, raconte l’emblématique dernier rempart du HC Ambri-Piotta, dans un excellent français, teinté d’accent tessinois. Je vois la joie des participants, je vois leurs progrès réalisés en une semaine. J’éprouve un réel plaisir à partager ce que j’ai appris et j’ai de la facilité à le faire.»

A 42 ans, il s’efforce de rester dans le coup quant au développement du style de jeu des gardiens. «Je dirais que la base reste plutôt la même, mais il faut se mettre constamment à niveau. Avec internet, c’est devenu facile», commente celui qui a aussi porté le tricot national à quelques reprises. Dans sa jeunesse, il n’y avait pas de camps spécifiques pour les gardiens. «Leur rôle est différent de celui des autres joueurs», lance-t-il, au moment d’évoquer l’intérêt d’une telle rencontre durant la préparation estivale.

S’il a terminé sa carrière, lors de la faillite de Morges, au milieu des années 2000, Pauli Jaks n’a jamais pour autant quitté les patinoires. Il est immédiatement devenu entraîneur : « J’aime le job de hockeyeur ; j’aime être sur la glace. J’essaie de poursuivre le bon travail qu’on fait en Suisse avec les gardiens.» Il s’efforce de leur apporter les bases pour les aider à accomplir leurs rêves. «Mais, après, s’ils veulent jouer un jour en NHL, c’est d’euxmêmes que cela dépend, souligne l’ancien cerbère de la Valascia. A l’époque, mon but était d’arriver en LNA. Jamais je n’aurais pensé que je jouerais un match de NHL. Aujourd’hui, tous rêvent de faire carrière en Amérique du Nord.»

Et il y est certainement pour quelque chose, même si la plupart des jeunes qu’il entraîne à Yverdon cette semaine ne le connaissent certainement pas -ils ont entre 7 et 15 ans- , ou alors peut-être les Tessinois ont-ils entendu parler de ses exploits, Par humilité, il ne leur dit rien. «J’ai fait ces camps avec Cristobal Huet par le passé. Lui, ils le connaissent, car il joue encore, relève Pauli Jaks. Les jeunes regardent le présent. A chacun son idole, c’est juste comme ça !» Depuis la Suisse, ce fils d’émigrés tchèques a apprécié les deux sacres des Kings, en 2012 et cette année, la franchise qui l’a drafté et lui a permis de réaliser l’impensable. «Ce match va toujours rester dans ma mémoire. C’est flatteur quand les gens m’en parlent, reconnaît Pauli Jaks. Mes enfants, parfois, me demandent comment c’était.» Et il leur raconte, leur transmet sa passion, son savoir, comme à tous les autres, ici, à Yverdon, comme ailleurs.

 

Coupe des Bains – du 26 au 30 août

Avec Ambri et Lausanne

La glace yverdonnoise va être occupée durant plus d’un mois, jusqu’à fin août, par les Festyvhockey et ses nombreux camps et matches. Le tournoi international, la Coupe des Bains, aura lieu du 26 au 30 août, avec la participation de six équipes : Ambri-Piotta et Lausanne pour la LNA, les Slovaques de Banska Bystrica et Poprad, les Suédois de Rögle, ainsi que l’équipe russe de KHL, le Torpedo Nizhny Novgorod.

Infos et programme : festyvhockey.ch

Manuel Gremion