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Peier a pu s’envoler l’esprit libéré

8 mars 2017 | Edition N°1950

Saut à skis – De retour des Mondiaux de Lahti (FIN), le sauteur de 21 ans du Ski-Club Vallée de Joux tire un bilan positif de son expérience.

Killian Peier. ©DR

Killian Peier.

Killian Peier, quel est votre sentiment après avoir terminé 18e du concours au petit tremplin, 40e sur le grand et 10e par équipes lors des Championnats du monde ?

Je suis content des sauts réussis au petit tremplin, sur lequel j’ai rapidement eu d’excellentes sensations. J’étais bien nerveux avant le premier saut en concours et je savais qu’il était possible de figurer parmi les meilleurs, une tension dont j’ai besoin pour me dépasser et que j’apprécie.

Le top 20 réalisé m’a libéré, après un hiver globalement difficile. Ça a été véritablement mon premier bon résultat au plus haut niveau cette saison.

 

Vous avez semblé avoir plus de difficultés à trouver vos marques sur le grand tremplin.

A Lahti, l’élançoir a un caractère très particulier. Il est vraiment différent de celui du petit tremplin et, à mon sens, n’est pas aussi harmonieux, alors j’ai eu plus de difficultés à prendre mes repères et trouver les bons ajustements. Peut-être, aussi, m’aurait-il fallu un peu plus de cette pression que j’aime au sommet du tremplin. Elle s’était un peu évacuée après la première semaine. Mes sauts ont tout de même été meilleurs lors du concours par équipes. Mais, après analyse, j’étais toujours un peu trop tôt à la table.

 

Comment avez-vous vécu le fait de devoir passer par des sélections internes à l’équipe de Suisse les premiers jours ?

Il y avait un peu de tension, ce qui m’a fait du bien, en me poussant à donner le meilleur dès les premiers sauts d’entraînement. J’avais simplement l’appréhension de savoir si ces sélections allaient me coûter trop d’énergie, ce qui n’a pas été le cas.

 

Vous sentez-vous définitivement mieux sur des petits tremplins ?

Il semble que ce soit le cas à l’heure actuelle, en effet, de par ma technique et mes capacités du moment. Mais je travaille tous les jours afin d’être également à l’aise sur grand tremplin.

 

Comment était l’atmosphère lors de ces Mondiaux ?

On sentait beaucoup l’énergie du public, qui était d’ailleurs bien plus nombreux à suivre les compétitions de saut à skis que lors des deux dernières éditions des Championnats du monde (ndlr : Val di Fiemme 2013 et Falun 2015). Avant de se rendre à Lahti, on se demandait, d’ailleurs, si le public finlandais aller rester en soirée pour nous, après les épreuves de ski de fond, sachant les récents résultats moyens de leurs sauteurs. On a eu une belle réponse, avec un public comparable à ce qu’on trouve lors de la Tournée des 4 tremplins.

 

Concourir en Finlande a également une saveur particulière pour vous…

Oui, car mon amie Veronika vient d’Helsinki. Elle a pu venir me soutenir, ainsi que mes parents qui étaient sur place durant la première semaine. C’est beaucoup d’énergie positive, même si pendant la compétition, on n’y pense pas trop.

La cerise norvégienne

Les grands événements s’enchaînent : après les Mondiaux, Killian Peier va disputer, dès vendredi, la première édition du Raw Air, la nouvelle tournée norvégienne. Les meilleurs sauteurs du monde vont s’élancer tour à tour, en l’espace de seulement dix jours, sur les tremplins d’Oslo, de Lillehammer, de Trondheim et de Vikersund (vol à skis). Tous les sauts, même ceux réalisés en qualifications, compteront pour le classement de la tournée. Deux concours par équipes sont au programme. «Je n’ai jamais fait de vol à skis. J’espère arriver à Vikersund en forme. Ce serait la cerise sur la gâteau», lance Killian Peier, qualifié grâce à ses récentes performances.

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Manuel Gremion