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Que pensent les Urbigènes de leur ville ?

28 avril 2017 | Edition N°1985

Orbe – La Commune a diffusé, hier sur Youtube, les premières séquences du projet «Orbe’1350 sentiments», qui recueille les avis de tous ceux qui souhaitent s’exprimer sur l’état actuel et futur de la Cité. Les résultats seront présentés en novembre

«J’aime la simplicité de cette ville et la beauté de ses environs», raconte Queenie avec fierté. ©DR

«J’aime la simplicité de cette ville et la beauté de ses environs», raconte Queenie avec fierté.

«J’aimerais que la rue commerçante vive et ne meurt pas», confie Albert à Philippe Montes. Plutôt qu’écrire une lettre au Père Noël, cet Urbigène a préféré être interviewé par ce travailleur social de Vuiteboeuf. Il espère ainsi que son vœu sera entendu (et peut-être exaucé) par la Municipalité d’Orbe. Celle-ci a mandaté Philippe Montes pour réaliser le projet «Orbe’1350 sentiments», qui permet à ceux qui vivent ou œuvrent dans le bourg de donner leur opinion sur la ville et son développement. A mi-parcours du tournage, les premières scènes du film ont été publiées, hier, sur le web.

Eleonora regrette, quant à elle, le manque de communication entre les différents acteurs culturels. ©DR

Eleonora regrette, quant à elle, le manque de communication entre les différents acteurs culturels.

Les résultats du projet, entamé au mois de janvier, seront présentés en novembre au moyen d’un film d’environ 45 minutes et d’une exposition, dont une mosaïque composée des portraits de ceux qui ont accepté de témoigner à visage découvert. Concrètement, ces volontaires ont dû donner leur avis sur quatre points : Ce qu’ils aiment à Orbe, ce qu’ils n’aiment pas, ce qu’ils aimeraient changer et ce qu’ils sont prêts à accomplir pour améliorer la situation.

«Ce qui m’a frappé, c’est que tous ceux que j’ai interrogés apprécient la même chose : l’ambiance villageoise où tout le monde se dit bonjour, raconte Philippe Montes. Et ce qu’ils craignent généralement, c’est justement qu’Orbe deviennent une cité dortoir.» Il précise également que les habitants pestent souvent contre le trafic et le manque de parkings.

 

Un accueil chaleureux

 

 S’il le pouvait, Patrick installerait une place de fitness extérieure pour les jeunes. ©DR


S’il le pouvait, Patrick installerait une place de fitness extérieure pour les jeunes.

Pour l’instant, le travailleur social a récolté une soixantaine de témoignages, sur les 150 qui lui ont été demandés par la Municipalité d’Orbe. Et heureusement pour lui, il n’a pas de mal à trouver des volontaires. «Sauf lorsqu’il fait mauvais temps», précise-t-il. Le problème, selon lui, c’est plutôt de faire en sorte qu’ils ne parlent pas trop. Alors pour limiter les pipelettes, il demande aux participants de commenter chaque point en une seule phrase. «Et finalement ils arrivent toujours à choisir ce qui est vraiment essentiel», conclut-il.

 

Un projet politique

 

Comme avec Albert (à g.), Philippe Montes se baladera à Orbe, jusqu’en août, pour filmer, enregistrer ou noter la centaine de témoignages qui lui manquent. ©Commune d’Orbe

Comme avec Albert (à g.), Philippe Montes se baladera à Orbe, jusqu’en août, pour filmer, enregistrer ou noter la centaine de témoignages qui lui manquent.

C’est sur l’impulsion de la Maison des jeunes d’Orbe, qui souhaitait être davantage impliquée dans le processus décisionnel de sa ville, que la Commune urbigène a lancé «Orbe’1350 sentiments». Elle lui a dédié un budget de 44 000 francs, en partie financé par l’Office fédéral du développement territorial. Grâce au micro-trottoir, la Municipalité pourra agir en fonction des désirs du peuple, et peut-être, en concrétiser certains.
 

Christelle Maillard