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Pérenniser l’âme du Café Le National

14 juin 2017 | Edition N°2016

Yverdon-les-Bains – Pierre-André Kesselring a fait l’acquisition de l’enseigne de l’ancien bistrot de la rue du Lac. La pièce de collection trônera au côté d’autres pancartes d’anciennes institutions yverdonnoises au Moulin de Gressy.

L’enseigne rejoint l’importante collection de pièces vintage de Pierre-André Kesselring, à Gressy. ©Michel Duperrex

L’enseigne rejoint l’importante collection de pièces vintage de Pierre-André Kesselring, à Gressy.

Comme celles de l’Hôtel de Londres et de la Pension des Mouettes avant elle, l’âme du café Le National a quitté le centreville d’Yverdon-les-Bains pour rejoindre Gressy, hameau rattaché à la Cité thermale. C’est désormais dans la République libre de Gressyland, propriété de Pierre-André Kesselring et de sa compagne, l’ancienne municipale de la culture yverdonnoise Nathalie Saugy, que trône l’enseigne de feu le bistrot de la rue du Lac.

«Lorsque j’ai su que Le National allait fermer (voir ci-dessous), j’ai contacté le propriétaire de l’immeuble, afin de récupérer la pancarte, confie «Kéké», l’ancien patron du club-cabaret Les Citrons Masqués. Il m’a dit qu’il me la réservait et que je pouvais venir la décrocher à partir de la mi-juin.» Ni une ni deux, le collectionneur s’est exécuté. Encore accrochée au mur de l’ancien estaminet la semaine dernière, l’enseigne n’y était plus lundi matin.

 

Une pièce de collection

 

«Lorsque j’ai décroché l’élément, il y avait bien deux kilos de confettis dessus, dedans, un peu partout», rigole le jeune sexagénaire. Aujourd’hui recouverte d’une épaisse couche de poussière et déposée dans un coin de l’immense hangar du Moulin de Gressy, l’enseigne, réalisée à la fin des années 1950, ne tardera pas à retrouver une seconde jeunesse au côté des «trophées de chasse» du collectionneur yverdonnois, tels que des bannières d’anciens bistrots et autres affiches de cinéma de l’époque.

«Il ne reste plus qu’à vérifier que les néons sont encore bons avant de la suspendre dans son nouvel environnement», souffle le bricoleur, en pointant du doigt le dispositif électrique d’un autre âge installé à l’intérieur de la pancarte rétroéclairée.

Nul doute que cette nouvelle pièce de collection aura fière allure dans l’univers vintage de ce qui s’annonce déjà comme un lieu insolite de la scène culturelle yverdonnoise.

 

Véritable institution

 

Après plus de 25 ans passés derrière le bar du National, Marlyse Gilliéron, tenancière bien connue des Yverdonnois, a cessé son activité il y a près de deux mois. Au grand dam des habitués du coin. «C’est dommage, c’est la fin d’une véritable institution, confie Pierre-André Kesselring, qui ne boudait pas son plaisir à siroter une bière sur la terrasse du bistrot. C’était un peu le café des derniers des Mohicans.»

A noter que l’édifice va subir d’importantes rénovations, afin d’accueillir un commerce, des bureaux et des logements.

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Simon Gabioud